Le secteur des hydrocarbures a fait depuis le 24 février 1971 un long et riche parcours, multipliant par deux la production du pétrole, atteignant des niveaux de taille mondiale pour la production gazière et plaçant l'Algérie parmi les leaders mondiaux de cette industrie et parmi les acteurs principaux du marché.L'augmentation de la production des hydrocarbures, liquides et gazeux, enregistrée au cours de ces quarante et un ans, a permis à l'Algérie de continuer à répondre, en priorité et de manière satisfaisante, à une demande en énergie en forte croissance sur le marché intérieur et d'exporter des volumes importants de gaz, de pétrole et de produits raffinés. Des résultats atteints grâce aux investissements lancés dans les activités affiliées au secteur de l'Energie et des Mines dont le raffinage du pétrole. Cette activité, faut-il le rappeler, est passée par plusieurs étapes depuis la création de la première raffinerie dans le pays, celle de Hassi Messaoud en 1962. C'est ainsi, qu'avant les nationalisations de 1971, le raffinage seul était géré par la Société de raffinage algérien (SRA). Entre 1971 et 1982, le raffinage était une activité au sein de Sonatrach. Par la suite, la restructuration et la filialisation de Sonatrach ont vu la naissance de la société nationale Erdp pour la gestion du raffinage et de la distribution.En 1988, le raffinage était séparé de la distribution, donnant ainsi la naissance à deux sociétés, en l'occurrence Naftec pour le raffinage et Naftal pour la distribution. En 1998, le raffinage sera réintégré au Groupe Sonatrach via la filiale Naftec Spa détenue à 100% par le groupe. Actuellement, l'Algérie possède cinq raffineries de pétrole d'une capacité de 22,6 millions de tonnes/an à Alger, Skikda, Arzew, Hassi Messaoud et Adrar. La raffinerie d'Alger, d'une capacité de traitement de 2 700 000 tonnes/an de pétrole brut, est entrée pour la première fois en service en 1964. A l'époque, cette raffinerie, la deuxième en Algérie après celle de Hassi Messaoud (1962), constituait l'essentiel de la capacité de raffinage nationale et avec vocation principale, l'approvisionnement du marché intérieur en produits raffinés. La réalisation des raffineries d'Arzew (1972) et de Skikda (1982) a permis à l'Algérie d'augmenter sa capacité de raffinage.Actuellement, un plan de réhabilitation des raffineries existantes est en cours de réalisation, permettant une production annuelle globale de 10 millions de tonnes de gasoil et de 4 millions de tonnes pour ce qui est des essences. Sonatrach y a d'ailleurs consacré un investissement de 4,2 milliards de dollars. Il s'agit plus précisément de la raffinerie de Skikda qui doit être livrée, selon les prévisions de la compagnie nationale, en août 2012, et de celle d'Alger à livrer en 2013.La capacité actuelle du parc national de raffinage est estimée à quelque 26 millions de Tonnes équivalent pétrole (TEP) suite à la rénovation de la raffinerie d'Arzew, tandis qu'elle était seulement de 22 millions TEP avant cette rénovation. Pour satisfaire davantage les besoins du pays, les capacités de raffinage du groupe Sonatrach vont doubler à moyen terme pour être portées à 44 millions de tonnes. En effet, un important programme de renforcement des capacités nationales de raffinage avec un apport supplémentaire de 18 millions de Tonnes équivalent pétrole (TEP) sera ainsi prochainement dévoilé par le gouvernement.Conçu par Sonatrach en collaboration avec le ministère de l'Energie et des Mines, ce programme, selon le PDG du groupe, Abdelhamid Zerguin, prévoit notamment la réalisation, à court et moyen termes, de trois à quatre nouvelles raffineries totalisant une capacité supplémentaire totale de 18 millions TEP. B. A.