De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Avec les raffineries d'Alger, de Skikda, de Hassi Messaoud et d'In Amenas, la raffinerie d'Arzew constitue le patrimoine de l'entreprise Naftec, née en 1988 de la séparation du raffinage des produits pétroliers et leur distribution, deux activités qui formaient la ERDP-Naftal, elle-même issue de la Sonatrach et érigée en entreprise en 1982. En avril 1998, elle est devenue une filiale dont les actions sont détenues à 100% par le holding raffinage et chimie du groupe Sonatrach avec un capital social de 12 000 000 000 DA et dénommée Société nationale de raffinage de pétrole Naftec Spa. Implantée dans la zone industrielle d'Arzew, avec une superficie de 150 ha sur le plateau d'El Mahgoun, la raffinerie d'Arzew (RA1Z) a démarré ses activités en 1972. Entre 1975 et 1977, elle a connu sa première extension en augmentant ses capacités de production des bitumes routiers de 65 000 à 120 000 t/an, et des bitumes oxydés de 5 000 à 20 000 t/an afin de répondre à la demande du marché. Une deuxième extension a lieu en 1984, par la réalisation d'une nouvelle chaîne de production de lubrifiants pour une capacité de production de 120 000 t/an. En 1997, un ultime accroissement touche la raffinerie avec la réalisation de l'unité d'emballages divisionnaires des huiles finies de 2 et 5 litres. Aujourd'hui, sa capacité de traitement est de 2,5 millions de t/an pour le pétrole brut et de 279 000 t/an pour le brut réduit importé (BRI). Elle produit des GPL, des essences (normal et super), du naphta, du kérosène, du gasoil, des fuels, des bitumes (routiers et oxydés) et des lubrifiants (huiles de base, graisses et paraffines).Bien entendu, elle assure l'approvisionnement en produits raffinés des régions du Sud et du Sud-Ouest. Techniquement, la RA1Z est constituée d'une unité de traitement de pétrole brut mise en service en 1973 d'une capacité de traitement de 2 500 000 tonnes/an pour la production des GPL et des carburants, de deux unités de production de lubrifiants, de graisses et de paraffines de 170 000 t (1973 et 1984) et, enfin, d'une unité de production de bitumes d'une capacité de 145 000 t de bitumes routiers et oxydés. En mai dernier, les responsables de Naftec ont confié au groupe français d'engineering électrique, Cegelec, le contrat de rénovation et d'extension des installations électriques de la raffinerie. D'un montant de 67 millions d'euros et d'un délai de 28 mois, le projet porte sur des installations de moyenne et haute tensions ainsi que sur des équipements de contrôle et de gestion usant de technologies digitales. Trois nouvelles sous-stations devront également être construites et sept autres rénovées, dans lesquelles des systèmes de climatisation, de pressurisation et de détection d'incendie seront incorporés. Selon les objectifs de Naftec, cela devrait contribuer à relever les capacités de production en hydrocarbures afin de satisfaire la demande locale et l'exportation. Au cours d'une visite de travail à Oran, en octobre dernier, pour s'enquérir de l'avancement des travaux de réalisation du Centre des conventions d'Oran, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, s'est rendu à la raffinerie d'Arzew où il a inauguré une salle de contrôle centralisée. Côté environnement, Naftec a initié une politique interne et participe également à la mise en œuvre des mesures liées au contrôle du risque. «Pour cela, la société fait des efforts pour réduire les facteurs polluants provenant essentiellement des carburants», assure-t-on du côté de la raffinerie en évoquant les actions entreprises visant à l'élimination à moyen terme du plomb dans les essences, la réduction de la teneur en soufre dans le gas-oil, l'utilisation des GPL comme carburants auto...