Des discussions sont en cours avec des groupes internationaux pour la production et la commercialisation de lubrifiants et de bitumes. Naftec, l'entreprise de raffinage, filiale à 100% de Sonatrach, a réalisé en 2002 un chiffre d'affaires de 89,15 milliards de DA, soit plus de 1 milliard de dollars US. Il est en hausse de 5% par rapport à l'exercice 2001. Le bénéfice de Naftec l'année dernière est estimé à 11 milliards de DA. Sur le marché intérieur, Naftec a réalisé un chiffre d'affaires de 78,43 milliards de DA, soit une croissance de 7% par rapport à 2001. C'est ce qui ressort de la conférence de presse animée par le PDG de Naftec, M. Cherouana, à l'occasion de la visite par les médias de la raffinerie d'Arzew, organisée à l'initiative du club de presse Energie. Sur le marché extérieur, elle a engrangé 2,11 milliards de DA pour ses propres exportations et 8,6 milliards de DA en terme de marge de processing pour le compte de Sonatrach, au titre des ventes des GPL et carburants. En matière de production, Naftec a traité, en 2002, dans ses raffineries, 21,25 millions de tonnes de pétrole brut. Cette filiale de Sonatrach a importé 372 000 tonnes de brut réduit pour les besoins des raffineries d'Arzew et de Skikda nécessaires à la production des bitumes. Naftec a produit, en 2002, 20,5 millions de tonnes de produits raffinés, soit 103% des objectifs annuels. Elle a commercialisé 20,303 millions de tonnes de produits raffinés. Naftec a écoulé sur le marché intérieur 8 millions de tonnes, soit une croissance de 8% par rapport aux prévisions et plus de 11% par rapport aux réalisations 2001. A noter la nette augmentation dans la consommation du gasoil : 4,6 millions de tonnes en 2002, contre 3,3 millions en 1990. Les consommations d'essence se stabilisent : 2,27 millions de tonnes en 91 contre 1,8 million en 2002. “Il y a une tendance à l'acquisition de véhicules diesel”, a observé le Pdg de Naftec. Cette dernière produit 1,2 million de tonnes d'essence sans plomb dont 40 000 tonnes seulement sont commercialisées sur le marché local. Naftec a enregistré 15 clients privés contre deux en 2001, du fait de l'ouverture progressive du marché. Leurs enlèvements se sont élevés à 22 540 tonnes en 2002, contre 976 tonnes en 2001. Le Pdg de Naftec a ajouté que le plan de développement de l'entreprise est axé sur la réhabilitation de l'outil de raffinage et un programme d'adaptation des installations aux futures spécifications des carburants. Les deux opérations nécessitent chacune 400 millions de dollars US. Il s'agit d'atteindre la teneur en soufre pour la gasoil de 50 ppm à partir de 2005 pour continuer à exporter (moins de 350 ppm actuellement) à travers, dans une première phase, un projet d'hydrodésulfuration du gasoil à la raffinerie de Skikda et un projet d'isomérisation du Naphta léger dans cette raffinerie pour répondre aux normes européennes futures qui seront imposées à partir de janvier 2005. Concernant le programme de réhabilitation, le diagnostic des installations réalisé par des sociétés internationales est en voie de finalisation. Un appel d'offres sera lancé dans un mois pour le lifting des raffineries. Sur le marché local, il est prévu la suppression du plomb de l'essence commercialisé à partir de 2005 (systématisation de l'essence sans plomb). Naftec compte également dans ses projets une raffinerie de condensat d'une capacité de 5 millions de tonnes. L'appel d'offres sera lancé durant l'année en cours. Elle envisage des partenariats avec des groupes internationaux dans le domaine des lubrifiants et des bitumes. Naftec compte s'associer avec Naftal dans la distribution de ces deux produits. Enfin, le Pdg de la filiale de Sonatrach a indiqué que la récente panne d'électricité a entraîné l'arrêt, pendant plusieurs heures, des installations d'Arzew et de Skikda, sans révéler l'impact sur l'entreprise. Naftec, disposant d'une capacité de stockage de 4 millions de tonnes de produits raffinés, peut parer, ajoutera-t-il, à pareils incidents. N. R.