Hier, c'est à bord d'un hélicoptère que les ministres de l'Intérieur et des Collectivités locales, des Ressources en eau et le directeur général de la Protection civile ont survolé les zones sinistrées, de la wilaya d'El Tarf, suite aux inondations qui ont touché les communes de la région, particulièrement les localités situées à l'ouest telles que Dréan, Ben m'Hidi et El Chatt. Les commis de l'Etat, qui étaient arrivés le matin, ont commencé leur visite par un constat aérien pour juger de l'ampleur des dégâts occasionnés et ainsi prendre les mesures qui s'imposent en pareille situation. MM Dahou Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau et M. Lakhdar Lehbiri, directeur général de la Protection civile ont entamé leur visite sur le terrain par un déplacement dans la localité d'El Chatt, située à l'ouest de la wilaya, à quelque 3 km de l'aéroport de Annaba, durement touchée par les inondations. Routes coupées, terres inondées, maisons envahies par les eaux et que les habitants ont du quitter. La situation est vraiment difficile, ce à quoi répondra le ministre de l'Intérieur sur un ton rassurant. «Nous vous rassurons quant à la prise en charge de la situation par l'Etat et nous sommes là pour le faire», a-t-il déclaré. M. Sellal quant à lui, assurera que des études techniques seront réalisées sur l'oued El Battah qui a débordé et qui est la cause principale des inondations et des dégâts. Il faut dire aussi que les reliefs de la région facilitent la stagnation des eaux du fait de plaines immenses situées à proximité des oueds et de la mer et d'une pluviométrie importante, il a été enregistré, en 2 jours, 130mm de pluie. La Protection civile, la Gendarmerie nationale, l'Armée avec ses moyens avaient été mobilisés pour porter secours aux populations en détresse, prises dans les inondations. Pour les élus au niveau de l'APW, les recommandations faites lors des sessions et concernant les mesures à prendre pour prévenir pareilles situations n'ont pas été suivies et les conséquences sont aujourd'hui catastrophiques, aussi bien sur le plan social que celui de l'agriculture. En effet et selon le directeur de la Caisse régionale de mutualité agricole (Crma) d'El Tarf, les dégâts causés sont estimés entre 60 et 70 milliards de centimes, une grosse somme qui devrait normalement être prise en charge par la Caisse nationale des catastrophes naturelles, si la décision est prise de rembourser rapidement les agriculteurs assurés et touchés par le sinistre.