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Le générique, une pâle copie à l'efficacité discutable
Selon un rapport de l'Académie française de médecine
Publié dans La Tribune le 29 - 02 - 2012

Les génériques, ces copies de médicaments dont le brevet est tombé dans le domaine public, qui sont moins chers et dont on veut généraliser l'usage en insistant sur leur efficacité qui n'aurait rien à envier au princeps, ne sont finalement pas des reproductions si conformes. C'est la principale conclusion d'un rapport remis récemment par l'Académie de médecine.Le générique contient bien le même principe actif que le médicament original. La différence réside dans les excipients, ce qui complète la molécule et qui apporte au médicament son goût, sa couleur et sa consistance. Or, et c'est tout le problème, les excipients «ne sont pas neutres», explique l'auteur du rapport de l'académie, le Pr Charles-Joël Menkès, cité par le site 20minutes.fr. Selon lui, un changement d'excipient peut «occasionner des réactions allergiques plus ou moins sévères», notamment dans les antibiotiques pour enfants. Avec une variation de concentration même légère, certains médicaments ont aussi une «moindre efficacité et un délai d'action plus long».Le docteur Sauveur Boukris, interrogé par le site atlantico.fr, va dans le même sens et affirme que le rapport de l'Académie «conforte ce que constataient déjà beaucoup de médecins généralistes sur le terrain. La bioéquivalence des médicaments génériques n'est pas respectée, les concentrations de produits actifs ne sont pas équivalentes à celles des médicaments originaux, les princeps, et les excipients contenus dans les médicaments peuvent entraîner des réactions allergiques, entre autres effets secondaires. L'Académie de médecine abonde donc dans le sens des sceptiques […]. Beaucoup disaient : ‘‘la différence des génériques, c'est dans la tête'' […]. Aujourd'hui, on remet même en cause les critères scientifiques. Il faut comprendre que si un médicament est low cost, produit avec des ingrédients moins onéreux, et fabriqué où la main d'œuvre est moins chère, cela a forcément une incidence sur l'efficacité du médicament. Beaucoup de sociétés savantes y sont vigilantes. Des experts en antibiothérapie, dans des services de réanimation, ont constaté que l'efficacité d'antibiotiques génériques se ressentait au bout de cinq jours au lieu de trois».Le Dr Boukris ira plus loin. «Tout le monde peut fabriquer des génériques. La seule exigence, c'est que le produit soit de 30 à 50% moins cher que la molécule originale. Sans aucune compétence particulière en pharmacologie, vous pouvez ouvrir une usine de médicaments génériques. Vous pouvez acheter le principe actif en Inde, le faire fabriquer en Hongrie, et finalement le commercialiser […]. L'industrie pharmaceutique s'est très bien débrouillée pour faire produire des médicaments génériques via les filiales des grands laboratoires. Biogaran est une filiale de Servier, Sandoz est une filiale de Novartis… En sentant que les gouvernements, par souci d'économies, s'intéressaient de plus en plus aux génériques, les laboratoires ont créé des filiales pour occuper le marché. C'est de bonne guerre économique […]. La seule difficulté, pour eux, est que cela ne les pousse pas à faire de la recherche : un laboratoire n'a plus beaucoup d'intérêt aujourd'hui à investir dans la recherche de médicaments qui vont être génériqués au bout de quelques années, parce que les marges sont très faibles. Certains laboratoires font même baisser le prix de leurs molécules originales pour qu'aucun fabricant de génériques ne se lance dans la production de molécules équivalentes […]. Le fabricant de génériques n'est pas un scientifique, mais un commerçant, qui cherche à faire de profits en vendant des médicaments. Vendre des millions de boîte permet de réduire les coûts, mais si un médicament n'est pas cher à la base, il n'a aucun intérêt à produire car il ne va rien gagner», conclut le médecin. Or, alerte le site destinationsanté.com, les coûts de production, nettement inférieurs en Asie - en Inde et en Chine surtout - favorisent la délocalisation des usines de médicaments, de principes actifs et d'excipients. Cette mondialisation rend d'autant plus difficile les contrôles qualité de ces produits de santé. Aujourd'hui, 80% des principes actifs utilisés pour fabriquer les médicaments vendus en Europe proviennent de Chine ou d'Inde. «D'une fabrication quasi-locale des ingrédients entrant dans la composition des médicaments ainsi que des médicaments eux-mêmes, avec un petit nombre d'acteurs bien identifiés et connus des autorités de santé, nous sommes passés à une dispersion planétaire et à une dissémination des chaînes de production et de distribution», note l'Académie.En délocalisant massivement en Asie la production des génériques, certains laboratoires pharmaceutiques «n'hésitent pas à contourner les règles de bonnes pratiques dans la fabrication des médicaments génériques, devenues très coûteuses», se désolent même les Académiciens. Les principaux fabricants et distributeurs de génériques en France ont été contactés par l'agence de presse Destination Santé. Peu ont souhaité répondre. Le laboratoire Zentiva a toutefois indiqué que «99% de [ses] génériques sont fabriqués (façonnage du produit fini dans plus de 18 sites en France) en Europe, dont 52% en France». En outre, «pour 75% de [ses] génériques, les principes actifs proviennent d'Europe». Acteur majeur du marché, Biogaran de son côté signale que «57% de ses médicaments sont produits dans des usines en France. Et le reste en Europe». Toutefois, ses représentants n'ont pas précisé où étaient fabriqués les principes actifs et les excipients. Quant à Sandoz, il a répondu qu'il «ne communique pas sur ces données».
R. C.

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