Un regard rétrospectif sur l'économie nationale sous différents angles cinquante ans après l'Indépendance. C'est en résumé autour de ce dossier que les débats ont porté lors du symposium organisé, hier à Alger, à l'initiative du Forum des chefs d'entreprises (FCE). Les participants à cette rencontre de deux jours à laquelle ont pris part économistes, experts, universitaires, opérateurs économiques et représentants d'organisations patronales et en l'absence des représentants du gouvernement, sont revenus sur le bilan des 50 ans de l'économie algérienne. La rencontre annoncée en grandes pompes a été une occasion pour les intervenants de rappeler un constat déjà connu, à savoir l'échec des politiques économiques adoptées jusque-là et la forte dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. D'où d'ailleurs le thème du symposium : «De l'urgence d'une nouvelle politique économique moins dépendante des hydrocarbures». Un thème qui a déjà fait l'objet de débats lors des précédents séminaires. Mais cette fois-ci, le dossier est remis sur le tapis à la veille de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance. Le FCE a voulu, en effet, placer ce symposium dans ce contexte solennel. Car, estime-t-il, «le défi majeur auquel était confronté le pays en 1962 est plus que jamais d'actualité». D'emblée, le président du FCE a donné la couleur des propositions (au nombre de cinquante) à soumettre aujourd'hui en demandant de «mettre l'entreprise, et en particulier l'entreprise privée, au centre de la politique économique nationale». Une revendication qui, faut-il le rappeler, ne date pas d'aujourd'hui. A chaque fois, le FCE étale cette question exigeant une prise en charge efficace des préoccupations du monde des affaires. Pour régler les problèmes soulevés et réitérés à maintes reprises, le Forum propose de miser sur la jeunesse. «Il s'agit d'accorder la priorité à la plus grande ressource naturelle qui soit, à savoir la ressource humaine», dira M. Hamiani dans son intervention avant d'enchaîner : «Le développement de ce potentiel formidable que constitue notre jeunesse est aussi un impératif incontournable si nous voulons demeurer à la hauteur des exigences de l'avenir.» Ce sont les points principaux sur lesquels le FCE propose d'intervenir pour entamer la marche vers le développement économique après cinquante ans d'attente marqués néanmoins par des réussites. Mais aussi par des échecs, comme l'ont souligné les intervenants, à l'image de Abdelmadjid Bouzidi et de Mouloud Heddir dans leurs exposés. Les intervenants ont parlé de «tâtonnements», de «petites bricoles», de «contrôle tatillon» et de bien d'autres résultats illustrant la difficulté de l'édification économique en dehors de la rente pétrolière S. I.