Photo : S. Zoheir Par Mekioussa Chekir La question des bulletins de vote, le droit de la femme de se porter candidate aux législatives et la nécessité d'une participation massive des citoyens à ces élections ont été les principaux thèmes abordés par des partis politiques lors de meetings animés avant-hier à Alger. Le président du Front du changement (FC), M. Abdelmadjid Menasra, a ainsi appelé le ministère de l'Intérieur à adopter un bulletin de vote unique pour tous les partis en lice pour les prochaines législatives. Intervenant à l'ouverture de la rencontre nationale des instances électorales de son parti, M. Menasra a jugé que cette option est à même de garantir la régularité et la transparence du scrutin. Plus explicite, le président du FC a estimé que l'adoption d'un bulletin de vote unique dans lequel figurent le nom, le numéro du parti et la photo de son premier responsable permettra de «parer à toute velléité de fraude». Il a estimé, par ailleurs, que le bulletin unique devrait notamment «faciliter l'opération de vote pour les personnes âgées et les personnes analphabètes», et que la multiplicité des bulletins de vote risque de «favoriser l'achat des voix». Pour sa part, le président du Front de la justice et du développement (FJD), M. Abdallah Djaballah, a estimé que le droit de vote est l'un des principaux droits politiques aussi bien pour les hommes que pour les femmes. S'exprimant lors d'une conférence nationale sur «la femme et les élections», M. Djaballah a indiqué que le nombre de femmes candidates de son parti a atteint le taux fixé par la loi organique sur l'élargissement de la représentation de la femme dans les assemblées élues. Le président du FJD a, par ailleurs, affirmé que le «printemps algérien» s'opérera le 10 mai prochain à travers une participation massive du peuple algérien aux élections législatives. Cette participation massive établira, a-t-il souligné, «des mutations vers une démocratie saine et véritable de façon à réaliser pacifiquement le printemps algérien», qualifiant les garanties sur la régularité du scrutin de «suffisantes» à condition que «les partis s'attellent à la mobilisation et à la surveillance des urnes». Par ailleurs, le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), M. Belkacem Sahli, a animé une conférence de presse pour faire savoir que son parti attend toujours l'approbation par le ministère de l'Intérieur des conclusions de son congrès extraordinaire tenu le 1er mars. Il a expliqué que depuis le dépôt du dossier renfermant les conclusions du congrès auprès du ministère de l'Intérieur, le parti n'a reçu aucune réponse en dépit des nombreuses correspondances qu'il a adressées. Selon le secrétaire général de l'ANR, le ministère de l'Intérieur aurait motivé sa position par «le dépôt d'une requête au niveau du Conseil d'Etat par une minorité des membres du conseil national du parti demandant l'annulation des conclusions du dernier congrès». Des partis politiques ont souligné, par ailleurs, la nécessité pour l'Etat d'accorder des subventions pour la campagne électorale des législatives du 10 mai alors que d'autres déclarent pouvoir s'en passer. Lors de l'émission «Au cœur des législatives» de la chaîne internationale de la Radio nationale consacrée au financement de la campagne électorale des prochaines législatives, des partis ont relevé «l'absence de la justice» concernant l'octroi des subventions étatiques auxformations politiques, ce qui «influera négativement sur les résultats», estiment-ils. M. C.
M. Menasra appelle les jeunes à faire du 10 mai «une fête nationale» Le président du Front du changement, M. Abddelmadjid Menasra, a appelé, hier d'Oum El Bouaghi, les jeunes, à «transformer la journée du 10 mai prochain en une fête nationale». Animant un meeting à la maison de la culture Nouar-Boubakeur, M. Menasra a indiqué que les jeunes sont «les artisans du présent et la force de l'avenir», estimant que le changement voulu par le peuple signifie «la fin de la marginalisation, de la dictature et de la pauvreté». Il a plaidé pour un changement «libre et pacifique loin de toute forme de violence», mettant en garde contre ceux qui «doutent des capacités et du degré de conscience du peuple algérien». Le président du FC a également relevé que le peuple «aspire à la démocratie, au changement, à des élections libres et propres», assurant que le «changement ne doit pas être différé afin de mettre les jeunes à l'abri de toute tentation d'expatriation les conduisant à un avenir incertain».