La colère ne baisse pas dans le secteur de l'Education. La protesta reprend de plus belle à quelques semaines seulement des examens. Après l'appel lancé par le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) pour une grève illimitée à compter du 10 avril, c'est au tour de l'Union nationale des professeurs de l'éducation et de la formation (Unpef) de brandir la menace d'un débrayage. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ce syndicat de l'éducation appelle à une grève de trois jours, reconductible à compter du 8 avril. Cette décision a été prise, à l'issue du conseil national de ce syndicat tenu les 28 et 29 mars dernier dans la wilaya de Blida. L'Unpef se dit décidée à se mobiliser jusqu'à obtenir gain de cause et faire aboutir ses revendications. Les protestataires réclament, notamment, «la révision des dossiers du statut particulier et du régime indemnitaire des corps communs, des ouvriers professionnels et des agents de sécurité et de prévention et l'octroi d'une indemnité spéciale (prime de risque et prime de qualification), l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, l'augmentation de la prime de rendement à hauteur de 40%, au lieu des 25% en vigueur, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008». L'Unpef demande également «l'ouverture de postes budgétaires, la régularisation des contractuels, ainsi que le droit à la formation». De son côté, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) monte au créneau et brandit la menace d'une grève illimitée à partir du 12 avril pour dénoncer la non-prise en charge de ses revendications. «La décision sera prise lors des conseils de wilaya», indique un communiqué rendu public. Le Snte s'insurge contre «la légèreté, la lenteur avec lesquelles le dossier des irrégularités dans le statut particulier 315/ 08 ont été pris en charge», déplorant le fait que «les syndicats agréés du secteur n'aient pas été invités à participer aux négociations avec la commission étatique chargée de préparer la mouture finale du projet». Ce syndicat souligne, en outre «le mépris total vis-à-vis des propositions qu'il a soumises, surtout celle relative à l'intégration des instituteurs et des professeurs dans les grades afférents sans condition». Le Snte appelle, ainsi, «à la nécessité de promulguer le statut particulier révisé des corps de l'éducation d'après les propositions et les amendements qu'il a présentés et ce, sans changement ou tergiversations ou report et ce avant la date du 12 avril prochain». A. B.