Des professionnels de la santé, réunis dimanche à Constantine, ont recommandé une plus grande «humanisation» de la prise en charge des personnes âgées en milieu hospitalier et «davantage de disponibilité à leur égard».Le Pr Djamel-Eddine Abdennour, médecin-chef du service des maladies infectieuses du CHU de Constantine, a souligné, en marge d'une rencontre organisée en célébration de la Journée mondiale de la santé, sur le thème «Vieillissement et santé», l'importance «d'ouvrir grand les portes à peine entrouvertes» des hôpitaux aux personnes âgées pour une meilleure prise en charge de leurs maladies aggravées par la fragilité de leur système immunitaire et leur dépendance quasi totale.La prise en charge du sujet âgé est une problématique pluridisciplinaire et intersectorielle, a affirmé, de son côté, le Pr Abdelhamid Aberkane, médecin-chef du service de réanimation du CHU de Constantine, dans une communication qu'il a présentée au cours de cette journée d'étude initiée par la Direction de la Santé et de la population. Il a affirmé, à ce sujet, que le projet d'introduction d'un module spécifique à cette catégorie de personnes dans le cursus des étudiants en médecine, et même dans l'enseignement paramédical, prévu dans le cadre de la réforme du système de santé, doit être accéléré «dans le souci d'équilibrer le développement démographique, faire reculer la mortalité et prolonger la longévité». «Si l'espérance de vie qui ne dépassait guère, au lendemain de l'indépendance, 52 ans chez la femme et 48 ans chez l'homme, a évolué de près de 25 ans, le processus de prise en charge du 3e âge n'a pas suivi, ce qui a engendré un déséquilibre et une rupture qu'il est nécessaire de corriger en s'intéressant davantage à ce dossier», a recommandé le Pr Aberkane.Pour sa part, le Pr Daoud Roula, médecin-chef du service de médecine interne, a fait part de l'élaboration d'une «feuille de route» de prise en charge multiforme du sujet âgé. Ce manuel, devant être préalablement soumis aux professionnels de la santé pour en débattre et l'enrichir, permettra une «meilleure approche» de cette frange de la société dont le nombre est en progression, a-t-il indiqué à l'APS. A ce sujet, le Pr Rachid Djenane, président de l'Ordre des médecins de la région de Constantine, a précisé que le développement de la médecine et l'amélioration des soins ont favorisé une meilleure longévité. Il a affirmé, dans ce contexte, en marge des travaux de cette journée d'étude organisée à la faculté de médecine de l'Université Mentouri, que le taux de personnes âgées a atteint, en 2010, les 7,74 % de la population globale, ce qui représente trois millions de personnes environ. Il atteindra, a-t-il pronostiqué, les 9 millions de sujets à l'horizon 2040. APS
Encadrement et équipements sanitaires au profit de l'hospice pour personnes âgées d'Oran L'hospice pour personnes âgées d'Oran s'est doté récemment d'équipements sanitaires pour une meilleure prise en charge de ses locataires, ont indiqué les services de la Direction de la santé de la wilaya. L'établissement social qui a été équipé d'un fauteuil dentaire, est pris en charge par un groupe de spécialistes, selon la même source. La Direction de la santé et de la population a également mis une équipe médicale multidisciplinaire à la disposition des personnes âgées souffrant de maladies chroniques et ophtalmologiques dont le diabète, la goutte et les cardiopathies, dans le cadre de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril sous le thème «le vieillissement et la santé». Une vingtaine de glucomètres ont été distribués aux résidents de cet hospice tout en leur prodiguant des explications sur les modes d'emploi, en plus de consultations ophtalmologiques pour environ 30 personnes âgées dont certaines ont bénéficié de lunettes, a-t-on indiqué. La Direction de la santé compte généraliser l'opération aux quatre hospices existant dans la wilaya en plus de consultations au profit des personnes âgées non locataires de tels établissements sociaux. Les statistiques fournies par la Direction de la santé estiment le nombre de personnes âgées en 2011 à 8,02 pour cent de la population de la wilaya d'Oran.