Une commission d'enquête vient d'être dépêchée par la direction de la DAS d'Annaba à l'hospice des vieillards de la Plaine-Ouest, où une pensionnaire a été violemment battue par un sous-intendant de l'établissement qui, selon la nouvelle directrice de la DAS, avait utilisé ses poings pour arracher une vieille personne des griffes d'une malade mentale séjournant provisoirement à l'asile. L'intendant va être présenté en commission disciplinaire pour faute grave (3e degré). La direction de la DAS relègue cet incident qu'elle condamne énergiquement au seul fait qu'il ait été provoqué par une malade mentale, une catégorie de personnes qui “devraient se trouver à l'hôpital psychiatrique et qui n'ont pas leur place dans cet hospice”. La situation de l'hospice des personnes âgées, un établissement qui a pour budget global la somme de 1,700 milliard de centimes et qui accueille environ 130 pensionnaires dont une douzaine de malades mentaux, semble critique pour que la directrice de la DAS ait décidé de mettre sur pied des brigades nocturnes constituées de pédagogues, d'éducateurs spécialisés et de médecins, pour effectuer des rondes inopinées et relever toute anomalie. Ces brigades contrôleront aussi les autres établissements relevant de la DAS, notamment le centre des mineurs en danger moral d'El-Hadjar. En outre, cette responsable a fermement rappelé au médecin de l'hospice de signaler systématiquement toute ecchymose ou tout signe suspect qui serait relevé lors des examens médicaux des pensionnaires. “Cet établissement est un centre de repos et non un mouroir pour ces personnes âgées et nous devons absolument lui redonner sa véritable vocation”, assure la directrice qui déclare que l'hôpital psychiatrique de Annaba ne veut pas de ces malades ramassés dans la rue, et qui s'est vue proposer par la voix du DSW d'affecter à l'hospice un médecin psychiatrique chargé de s'occuper de ces malades. L'hospice de la Plaine-Ouest serait-il devenu une sorte de fourre-tout ? car même les SDF ramassés par la police trouvent leur place auprès des vieillards déjà fortement fragilisés par l'âge et la maladie. “Il est temps que les choses retrouvent leur cours normal et nous avons l'intention d'assurer à nos vieillards tous les soins et l'attention qu'il sont en droit d'obtenir.” Des changements salutaires sont à attendre dans ce domaine, comme la tenue d'un registre d'inventaire des dons, nombreux, au bénéfice des vieillards de la ville par la population d'Annaba, chose qui n'avait jamais été faite auparavant, ainsi qu'un regard sur le cheptel de l'asile, provenant de dons, lui aussi, environ vingt-cinq têtes de moutons, ou comme la création d'une commission chargée de contrôler les repas servis aux pensionnaires et vérifier qu'ils sont conformes aux menus établis chaque jour. Le service de l'action social d'Annaba compte mettre les bouchées doubles pour “remettre les pendules à l'heure”, mais trouveront-ils l'aide et l'appui nécessaires de la part des responsables ? H. M.