De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzedine
Depuis le début de cette campagne électorale pour les législatives du 10 mai, les candidats pour les 10 sièges de députation essayent d'attirer l'attention des citoyens et de convaincre les électeurs en particulier de donner leurs voix le jour du scrutin.40 partis politiques et 10 listes indépendantes sont en lice pour ces élections au niveau de la wilaya de Aïn Defla. Pour de nombreux citoyens, l'électeur aura à choisir entre 50 listes, chose qui semble un peu difficile d'autant que certains, têtes de liste, ne sont même pas connus, ce qui les oblige ainsi à doubler leur travail sur le terrain pour convaincre les citoyens.Concernant l'affichage, de nombreux lieux réservés à cette opération par les autorités locales restent encore non exploités, ce qui montre que le financement des campagnes électorales constitue un handicap pour la presque totalité des candidats.Autre constat : la totalité des affiches sont déchirées dans certains endroits réservés à l'affichage même en plein centre-ville comme si des citoyens rejetaient l'ensemble de ces candidats et exprimaient leur mécontentement de cette manière.Au chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, de nombreux bureaux de permanence ont été ouverts tout au long du grand boulevard de la ville, une ambiance particulière de fraternité est visible en chaque fin d'après-midi.Les trois listes indépendantes qui attirent le plus l'intérêt de la population au niveau de ce boulevard sont chapeautées par des candidats connus : il s'agit de l'ex-député, M. Zidouk Abdelkader, du journaliste et directeur d'un hebdomadaire, M. Abasse Mohammed, et de l'actuel P/APW, M. Nadjem Mohamed. La concurrence entre ces trois têtes de liste sera sûrement rude lors de ces élections. Selon les observateurs, ces élections réserveront sûrement des surprises et accorderont beaucoup de chance aux indépendants pour représenter la population de la wilaya de Aïn Defla.«L'établissement des listes indépendantes a été axé sur des calculs mathématiques à travers le choix de candidats capables d'obtenir le maximum de voix par commune», dira un citoyen qui estime que certains candidats, têtes de liste, ont bien établi leur liste et que même s'ils n'arrivent pas à obtenir eux-mêmes des voix, ils comptent décrocher un siège à l'APN grâce à la contribution des autres membres de la liste.Par ailleurs, le discours électoral est beaucoup plus orienté vers la motivation des électeurs à participer au scrutin. Jusqu'à maintenant, la campagne se déroule dans de bonnes conditions d'autant que l'ensemble des candidats se respectent et n'optent pas pour le jeu trouble électoral qui consiste à se lancer des accusations ou des propos diffamatoires.Certains citoyens déclarent qu'en dépit du désintérêt de certaines tranches de jeunes, cette campagne se déroule dans de bonnes conditions et que le travail sur le terrain des candidats pourra sûrement, en fin de compte, encourager la population à participer massivement le 10 mai prochain. «Au niveau local, le citoyen a besoin d'un député qui prenne en charge ses préoccupations et pas un député qui milite uniquement pour le programme et les visions de son parti», dira un citoyen avant d'ajouter que, localement, la vision du député est complètement différente et c'est pour cela que le choix du candidat est décisif.