La campagne électorale bat son plein depuis son lancement du côté des candidats. Ce n'est cependant pas le cas dans le camp des électeurs. Pour la journée d'hier, les partis et les indépendants ont poursuivi leurs sorties sur le terrain. Ils semblent privilégier la communication de proximité. La campagne d'affichage rencontre vraisemblablement quelques couacs au niveau de plusieurs localités. Aussi, au chapitre des sorties sur le terrain, le FLN est passé à la vitesse de croisière. Après Makouda et Tigzirt, avant-hier, les candidats du parti de Belkhadem se sont rendus hier dans la région des Ouacifs. Les animateurs ont insisté sur la nécessité de l'acte de vote. Le même thème semble privilégié par les militants du FNA qui étaient allés hier, à la rencontre des citoyens de Larbaâ Nath Iraten. Toujours dans la même course aux voix des électeurs, les candidats de la liste RND de Tizi Ouzou ont organisé un meeting à Béni Douala. Dans cette région, les militants du RND ont été talonnés par une liste d'indépendants. Dans la direction opposée, ce sont les militants du MPA de Amara Benyounès qui ont choisi la région de Maâtkas pour exposer leurs arguments de la nécessité d'aller voter. Par ailleurs, au troisième jour de la campagne, les populations ne manifestent aucun signe d'intérêt pour ces échéances. Malgré toute la batterie d'arguments, de garanties et d'incitations, les élections ne semblent guère être la préoccupation des jeunes essentiellement. Pire que cela, hier on a assisté à un nouveau phénomène qui prend des proportions de plus en plus inquiétantes. Les affiches, bien que rares, sont immédiatement déchirées par des groupes de jeunes. Dans certaines localités, l'on a assisté, dans la nuit, au jeu du chat et de la souris entre afficheurs et jeunes. Ces derniers, guettent en effet le départ des véhicules des afficheurs pour aussitôt arracher les affiches et les déchirer. Les afficheurs reviennent pour en coller d'autres mais les jeunes reviennent pour les déchirer. D'ailleurs, au grand étonnement des populations, les panneaux réservés à l'affichage demeurent encore vides. Les partis ne semblent guère, eux aussi, accorder de l'importance à la campagne d'affichage. Par ailleurs, il convient de signaler que les citoyens ne discutent qu'occasionnellement de ces élections. Et quand il leur arrive d'en parler, le même leitmotiv revient: les candidats, comme ceux qui sont déjà venus, ne cherchent que le salaire de député et les privilèges. Pour les autres, ce sont les prix de la pomme de terre qui leur semble le meilleur argument pour ne pas voter.