Photo : Riad Par Hasna Yacoub La course à la députation se poursuit. Les candidats, une semaine après le lancement de la campagne électorale des législatives du 10 mai, tentent toujours de séduire les électeurs qui semblent plus préoccupés par leur quotidien que par le discours électoral. Et pour inverser la donne, certains partis tentent de se rapprocher des citoyens en évoquant leurs problèmes socioéconomiques. Hier et au huitième jour de la campagne, M. Bouguerra Soltani, membre de l'Alliance Algérie Verte (AAV), a affirmé à Laghouat, attendre des législatives du 10 mai une «amélioration de la situation du pays» et la garantie de «la dignité du citoyen algérien». Il a évoqué certaines alternatives proposées par l'AAV pour régler les problèmes en suspens et protéger les couches sociales vulnérables avant d'estimer que les élections du 10 mai prochain constituent une occasion de «renouveler le serment aux martyrs et aux moudjahidine». Le président du FNA a plaidé, quant à lui, pour une «révision» de la politique économique nationale. De Jijel où il a animé un bref meeting électoral, Moussa Touati a estimé que la politique économique actuelle est «axée sur la consommation des produits étrangers dont les factures sont réglées par les ressources du sous-sol algérien». Il a considéré dans ce contexte que cette politique de consommation s'appuie sur l'exploitation de ressources naturelles «qui se raréfient». Si le FNA remporte les élections, «le parti aura pour tâche prioritaire la reconstruction des fondements du système économique par l'adoption de nouvelles lois qui incitent à investir dans le pays, à libérer les potentialités juvéniles et à raffermir la citoyenneté», a assuré M. Touati. Le président du Mouvement des nationalistes libres (MNL) a, pour sa part, appelé au choix de «nouvelles compétences». M. Abdelaziz Ghermoul, qui était à Sidi Ali dans la wilaya de Mostaganem, a plaidé pour la construction d'une «Algérie nouvelle». Le président du MNL a dit que «le peuple est lassé» de voir au Parlement les «mêmes personnes et les mêmes partis», qui ne vont à la rencontre des citoyens «qu'une seule fois tous les cinq ans». Le Front El Moustakbel (FM) a décidé de consacrer la journée d'hier à une réunion au siège du parti où son président Abdelaziz Belaïd a appelé ses militants dans la capitale à renforcer le travail de proximité afin de sensibiliser les Algérois sur le programme de cette toute nouvelle formation politique. De Biskra où elle a animé un meeting, Mme Salhi, la présidente du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP), a estimé que les électeurs peuvent garantir «l'intégrité et la transparence» des élections du 10 mai, par leur «forte» participation au scrutin et leur «mobilisation contre la fraude». Sur le plan social, la présidente du PEP a, en outre, fait savoir que le programme de son parti prévoit d'œuvrer à la création de plusieurs milliers de microentreprises. Le programme préconise également l'encouragement de la formule de vente par location en matière d'habitat. Les habitants de Tolga ont eu la possibilité d'assister au meeting du président du parti Ahd 54, Ali-Faouzi Rebaïne. Ce dernier considère que le signal du changement sera donné le 10 mai prochain par les électeurs. M. Rebaïne a affirmé que son parti soutiendra les agriculteurs en leur permettant d'accéder à la propriété des terres qu'ils cultivent et en leur accordant des crédits et toute l'aide nécessaire. Le président du parti Jil Jadid, M. Sofiane Djilali, qui a choisi les rencontres de proximité comme moyen de communication «efficace et non les discours lassants dans des salles», s'est rendu hier au port de plaisance de la Madrague à Aïn Benian où il a écouté les préoccupations des pêcheurs avant de critiquer la situation de la pêche. À préciser enfin que les observateurs de l'UE chargés de suivre le déroulement du prochain scrutin, se sont rendus dans plusieurs wilayas du pays durant la première semaine de la campagne électorale.