Photo : M. Hacène Par Cherif Cheniguer Les protégés de Nour Eddine Saâdi jouent leur avenir en Coupe d'Afrique. S'ils parviennent à battre El Hilal comme ils l'ont fait à Kinshasa face au Vita Club, ce soir à 20 heures, heure algérienne, et à ramener un point de Khartoum, les coéquipiers de Abdeslem auront fait l'essentiel. Première condition donc, venir à bout des Soudanais qui vont tout faire pour battre les Algériens. Autant dire aussi que les Rouge et Blanc devront être lucides et en pleine possession de leurs moyens. Dans son discours aux joueurs, le mercredi après-midi jour de départ à Khartoum, via le Caire, pour rencontrer Al Hilal, le coach chélifien a abordé succinctement mais assez clairement, les points qui vont déterminer le sort de cette rencontre qu'il estime être la plus difficile du parcours de son équipe. Psychologiquement tenue pour un match-piège, il est de la plus haute importance de disputer cette rencontre avec une «tête» vide de réminiscences du passé, des déclarations sujettes à la déstabilisation, des paramètres théoriques qui veulent avantager l'ASO mais qui peuvent être trompeurs. Le coach de l'équipe championne d'Algérie assure que ses joueurs en sont conscients. Stratégiquement comprise comme une joute clé, cette rencontre exige aussi de tenir compte du contexte dans lequel elle va être jouée. Des supposées contraintes de l'adversaire que le fait de jouer chez lui pourrait pousser à prendre des risques qu'il serait opportun d'exploiter. Ce sont là les principaux points où l'ASO doit subir l'événement. Calme et sang-froid, oubli de toute provocation, présence d'esprit à tout instant et détermination à négocier le moindre duel sont donc nécessaires pour faire face à l'avantage d'Al Hilal dans ce qui va être la première phase d'une joute où celui qui reçoit a, en théorie, la main. Cela ne veut pas dire que les Rouge et Blanc vont seulement contrer ces avantages de l'adversaire. Si les joueurs doivent oublier les préjugés favorables en valeur pure que les observateurs accordent à l'ASO, c'est principalement pour jouer sur leur valeur réelle. Ne pas laisser l'adversaire imposer son style ni prendre en main le jeu en rythme et occupation de terrain. D'aucuns s'inquiètent de l'absence du meilleur joueur, Mohamed Messaoud, ainsi que du milieu de terrain, Sellama. En revanche, l'entraîneur Noureddine Saâdi pourra miser sur les services de son attaquant burkinabé, Hervé Oussali, qualifié par la CAF pour prendre part à ce tour, et ils ont raison. La présence d'Oussalé tranquillise beaucoup. Mais le fait le plus important, c'est la manière avec laquelle l'ASO va, ce soir, négocier Al Hilal tel qu'il sera réellement. C'est-à-dire décidé à jouer totalement sa carte à l'aller. Donc, il va attaquer plus que de coutume et on aura besoin non plus de meneur en surnombre mais de joueurs capables de se reconvertir à chaque perte de ballon et de relancer le jeu à chaque récupération. De son côté, l'adversaire, le Club d'Al Hilal, est depuis jeudi en stage bloqué à Khartoum, avec un effectif au complet après avoir récupéré ses joueurs blessés. 22 joueurs prennent part à ce regroupement y compris le capitaine d'équipe, Haïtem Mustapha, et Bacha, absent ces derniers jours de l'effectif de l'actuel leader du Championnat soudanais, selon Khaled Bekhit, le président de la section football d'Al Hilal. Le club soudanais accorde beaucoup d'intérêt à cette rencontre : «Nous sommes concentrés pleinement sur cette double confrontation contre l'ASO, soit le dernier virage avant de passer à la phase des poules. Toute l'équipe est prête pour réaliser un meilleur parcours que celui de la dernière édition», a indiqué le dirigeant du club soudanais.