Photo : Riad Par Badiâa Amarni Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme M. Noureddine Moussa n'a pas été par quatre chemins pour afficher son mécontentement quand à la cadence de réalisation de certains chantiers d'habitat relevant du portefeuille du secteur public.Lors de la réunion de travail, dimanche, regroupant les dirigeants principaux des groupes et filiales relevant de la SGP Injab le ministre a fait remarquer que beaucoup de projets sont entrain d'être réalisés à une cadence «inacceptable» tandis que d'autres souffrent d'un problème d'«organisation» des chantiers. Il citera les exemples des deux wilayas de Ghardaïa et de M'sila. La première souffre d'un problème de retard et la deuxième d'une désorganisation du chantier. Moussa a exigé des responsables de ces entreprises d'être un exemple, notamment en ce qui concerne l'organisation et le suivi des projets. «Il est exigé de vous le respect d'un minimum de règles de gestion des projets pour servir d'exemple surtout aux petites et moyennes entreprises», dira-t-il. D'autant que tous les moyens ont été mis en place par l'Etat afin d'assainir la situation de ces entreprises qui étaient en souffrance et qui n'avaient pas bénéficié d'investissements depuis deux décennies, a-t-il ajouté.Le premier responsable du secteur a, en effet, rappelé qu'il y a trois ans le gouvernement a pris des mesures pour améliorer la situation des entreprises publiques et des bureaux d'études pour les encourager à aller de l'avant dans la réalisation des projets qui leur sont confiés. L'Etat a octroyé pas moins de 18,5 milliards de DA pour l'assainissement des entreprises et 25,8 milliards de DA pour l'investissement avec des taux d'intérêts dont le référentiel est à la charge du trésor public. Même pour les bureaux d'études, au nombre de 6, dont la situation financière était bonne, l'Etat leur a également accordé une enveloppe financière de l'ordre de 1,9 milliards de DA pour l'assainissement et 950 millions de dinars pour l'investissement. Les entreprises transférées au secteur ont aussi bénéficié de 1,9 milliards de DA pour l'assainissement et 3,4 milliards de DA pour l'investissement. Au retour, il est attendu de ces sociétés de jouer pleinement leur rôle dans la réalisation des programmes qui leur sont attribués dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Or, ces entreprises n'ont pas réussi à tenir leurs engagements eu égard à l'état des chantiers qui souffrent de moult difficultés. Ces entreprises se sont également engagées à recruter massivement pour faire face aux nouveaux programmes et aller vers des opérations de partenariat avec des entreprises étrangères à même de garantir un véritable transfert de technologie, rappelle le ministre, ajoutant que son département s'est engagé pour le volet formation notamment pour les métiers dont la main d'œuvre est en déficit. Moussa a par ailleurs appelé les entreprises publiques à devenir le réceptacle des universitaires en leur permettant d'effectuer leurs stages en leur sein et au niveau des chantiers.Pour information, la SGP Injab détient un portefeuille de 29 000 logements à réaliser, répartis sur les différentes entreprises. En 2011, cette même SGP a livré 6 000 logements.Plus d'efforts doivent être consentis à l'avenir et le respect des directives du ministre ne peut qu'être bénéfique pour ces sociétés qui se doivent d'être la locomotive dans la réalisation du programme ambitieux de l'habitat. B. A.
Des augmentations salariales de 15 à 20% pour les travailleurs de l'habitat Très bonne nouvelle pour les travailleurs du secteur de l'Habitat. En attente depuis des mois, ces travailleurs vont enfin bénéficier des augmentations salariales promises. En effet, et en marge de la réunion des dirigeants principaux des groupes et filiales relevant de la SGP Injab, il a été procédé à la signature d'un accord portant, notamment, sur l'augmentation des salaires des travailleurs des offices de promotion et de gestion immobilière (Opgi). Cette signature intervenue entre la Fédération des travailleurs du secteur de l'Habitat et de l'Urbanisme et l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) a eu lieu en présence du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme M. Noureddine Moussa et du secrétaire général de l'Ugta M. Abdelmadjid Sidi Saïd. Cet accord prévoit une revalorisation de 15% des salaires des 18 000 travailleurs des Opgi et une augmentation de 7% de leur régime indemnitaire. Ces augmentations prennent effet à partir du 1er janvier 2012 selon les précisions du secrétaire général de la Fédération des travailleurs de l'habitat, M. Zitouni Slimane. Ce dernier n'a pas manqué de signaler que les travailleurs de l'Aadl (Agence pour l'amélioration et le développement du logement) «devraient bénéficier prochainement de la même augmentation». M. Zitouni dira en marge de la rencontre qu'«un accord a déjà été signé portant augmentation de 20% des salaires des travailleurs de l'Entreprise nationale de promotion immobilière (Enpi). Ceux de l'Aadl bénéficieront d'une augmentation de 15% de leurs salaires». M. Zitouni a aussi déclaré que les travailleurs de l'Agence de l'aménagement du territoire (Anat) et ceux de l'organisme de prévention des risques professionnels dans le bâtiment, les travaux publics et l'hydraulique (Oprebatph) ont bénéficié d'une revalorisation de 10% de leurs salaires. Et de conclure que la Fédération demande «la permanisation de l'ensemble du personnel contractuel relevant du secteur de l'habitat». Pour sa part, le secrétaire général de la centrale syndicale M. Abdelmadjid Sidi Saïd s'est dit satisfait de la conclusion de cet accord estimant qu'il «est dans l'intérêt des salariés» puisqu'il sera à même «d'augmenter leur pouvoir d'achat». Enfin, le numéro un de l'Ugta n'a pas manqué de déclarer que les salaires des cadres dirigeants gestionnaires reste parmi ses préoccupations.