Photo : M. Hacène Par Ali Boukhlef C'est un Abdelaziz Belkhadem radieux qui s'est présenté, hier après-midi, devant les journalistes. Le secrétaire général du FLN, vêtu d'une tenue islamique, a préféré commenter l'issue du scrutin législatif, quelques minutes à peine après la proclamation des résultats officiels par le ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia.Il est évident que Abdelaziz Belkhadem est content. Il estime que les résultats obtenus par son parti sont le signe de «confiance que le peuple a renouvelé au FLN». Mieux, le secrétaire général du FLN s'est même permis une arrogance. «Le nombre de nos députés femmes est supérieur à tous les sièges obtenus par le parti qui vient juste après nous (RND)», a-t-il plaisanté. «L'Algérien croit toujours en le FLN», a-t-il encore précisé.Passé le temps de l'euphorie, le secrétaire général du FLN est pressé de se projeter dans l'avenir. «Nous allons tenir une session du Comité central vers la fin de ce mois pour déterminer notre position par rapport à l'alliance gouvernementale». Interrogé sur la configuration du nouveau gouvernement, Belkhadem a éludé la question. «La Constitution actuelle n'oblige pas le chef de l'Etat à choisir un Premier ministre parmi le parti gagnant. La question doit être laissée, donc, au président de la République qui devra choisir lui-même», a-t-il dit.Par contre, le secrétaire général du FLN ne veut pas se prononcer sur le sort du MSP. «Je ne peux pas me prononcer pour l'instant sur cette question. Nous allons discuter, prochainement, de la possibilité d'élargir la coalition de gouvernement national», a-t-il assuré, sans donner plus de détail. Il a par contre avancé une nouvelle idée. Il a estimé que «maintenant que l'Assemblée populaire nationale est une mosaïque, nous allons travailler pour créer des familles politiques». D'autant plus que, a-t-il ajouté, seuls «5 partis pourront créer un groupe parlementaire». Malgré la victoire, le secrétaire général du FLN ne peut pas ignorer la crise au sein de son parti. Calme et serein, le chef du FLN renvoie ses adversaires au Comité central de la fin du mois. «S'ils veulent mon départ, ils n'ont qu'à proposer une motion de défiance lors du Comité central», a-t-il avancé avant de commenter que, en tous cas, «cette victoire est celle du FLN et non celle de Belkhadem ou de quelqu'un d'autre». Il s'est même permis de qualifier «la majorité des membres du CC» que revendiquent ses adversaires d'«Arlésienne». Il donne donc rendez-vous aux militants pour la fin de ce mois. En tous, cas, a-t-il dit, «je pars ou je reste. Ce n'est pas un problème pour moi».