Photo : S. Zoheïr Par Ali Boukhlef Abdelaziz Belkhadem était fier d'annoncer que son parti n'est plus divisé. Le parti du Front de libération nationale, FLN, présentera donc des listes uniques dans toutes les circonscriptions. Mieux, il ne tiendra même pas compte d'éventuelles listes qui seront présentées par le désormais ex-mouvement de redressement.«Il n'y a qu'une seule liste : ce sera celle du FLN», a expliqué Abdelaziz Belhadem lors d'une conférence de presse animée, hier, à Alger. Le secrétaire général du FLN a indiqué que ses multiples rencontres avec Salah Goudjil ont fini par aplanir pratiquement tous les différends, y compris la question des élections. «Nous nous sommes entendus pour des listes communes et un discours commun», a expliqué Abdelaziz Belkhadem. Il a également rappelé que «la réconciliation est durable parce que ce n'est pas la première fois que le parti connaît une crise avant de s'en sortir».Sur le plan pratique, Abdelaziz Belkhadem a annoncé que ses différentes structures locales ont recueilli 3 409 dossiers de candidatures pour les élections législatives. La commission nationale choisie pour trier les différents dossiers est en train de finaliser ses travaux, a annoncé le secrétaire général du FLN, qui évalue le nombre de femmes proposées à hauteur de 20% de la totalité des listes. Les jeunes représentent également la même proportion, à des exceptions près.Abdelaziz Belkhadem propose une numérotation des listes électorales afin d'éviter la confusion. «Je propose qu'on donne des numéros selon l'ancienneté de l'existence du parti. Evidemment, le FLN aura le numéro Un», a-t-il ironisé. Plus sérieusement, le secrétaire général du FLN a affirmé qu'il ne voit pas «comment il y aura fraude». Pourtant, il s'est empressé d'affirmer que «le FLN restera la force politique numéro 1». «Nous n'avons peur de personne», a-t-il répliqué à ceux qui lui rappellent la coalition islamiste ou le FFS. A. B.
«Les harkis étaient nos ennemis» Interrogé sur l'affirmation faite par le président français, Nicolas Sarkozy, au sujet d'atrocités «commises par le FLN sur les harkis», Abdelaziz Belkhadem a répondu sans ambages : «Les traitres étaient nos ennemis. Nous les avions combattus.» «De toutes façons, que le président Sarkozy accepte ou refuse, viendra un jour où la France s'excusera de ce qu'elle a commis vis-à-vis de l'Algérie», a ajouté, plus tard, le secrétaire général du FLN au sujet de la repentance. «Lui (Sarkozy), il a défendu ce qu'il considère comme des pro-français, a ajouté M. Belkhadem. Nous nous les avons considérés comme des traîtres en 1962», a-t-il souligné. «Ce n'est pas maintenant que nous allons changer d'avis», a-t-il ajouté.