Photo : S. Zoheir Par Ali Boukhlef «Proposer Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle de 2014 est une position tout à fait naturelle. Nous n'avons proposé, en fait, que notre président.» La clarification a été faite hier par Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, qui, à l'issue de la réunion du comité central, a tenu une conférence de presse au siège de son parti, à Alger. «A travers cette annonce, nous visons d'abord à sortir le pays de l'hésitation. Nous voulons que les choses soient claires pour que le pays reste stable […] l'incertitude est mauvaise pour le pays», a tenu à préciser le secrétaire général du FLN qui assure que lui-même n'est pas intéressé par la candidature à la présidentielle de 2014. Il est évident que cette mise au point s'adresse d'abord à cette frange de militants que Belkhadem appelle «les mécontents». Ils ont pourtant créé une sorte de structure parallèle au parti. Deux des animateurs de ces groupes de «redresseurs», à savoir Mohamed-Seghir Kara et le ministre de la Formation professionnelle, El-Hadi Khaldi, ont été «suspendus» de toutes les instances du parti. Ils ont commis «la faute grave» de ne pas vouloir se présenter devant la commission de discipline, a indiqué Belkhadem. Il a expliqué pratiquement de la même manière la mise à l'écart de Mahmoud Khedri et de Mohamed Bourayou de la commission de discipline. «J'ai les preuves matérielles que ces deux responsables sont impliqués dans le mouvement de fraction», a-t-il annoncé. De redressement à la fronde, le secrétaire général du FLN préfère appeler le groupe dirigé par Mohamed-Seghir Kara et El-Hadi Khaldi «mouvement fractionnel». Pourtant, rappellent certains journalistes, le mouvement mené en 2003 par l'actuel dirigeant du parti était qualifié de la même manière. «Non, je n'ai jamais participé à un mouvement de fraction et je ne le ferai jamais», s'est-il défendu tout en précisant qu'à l'époque «le débat était beaucoup plus au niveau des idées». Le conférencier a également expliqué que le cas de Abdelkader Hadjar est particulier. «Hadjar est mécontent, mais pas comme les autres. Son problème est qu'il conteste une partie des membres du bureau politique, pas tous», a-t-il admis. «Mais, on ne peut pas contenter tout le monde.»Comme annoncé vendredi dernier, le secrétaire général du FLN a rappelé son intention de «contacter personnellement les frères mécontents». «On va essayer de les convaincre d'exposer leurs idées au comité central. A l'exception de ceux qui ont choisi une rupture définitive avec le parti qui devront assumer leurs responsabilités», a-t-il tenu à rappeler.