La demande chinoise en gaz naturel liquéfié (GNL) devrait être multipliée par cinq soit 44 millions de tonnes par an d'ici 2020, tandis que l'émergence de dix nouveaux pays importateurs en Asie pourrait y ajouter quelque 27 millions de tonnes chaque année, a estimé mercredi denier un haut responsable de GDF Suez. Lors d'un séminaire consacré au secteur, Philip Olivier, président de la branche GNL de GDF Suez, cité par des agences de presse, a précisé que la demande de GNL en Asie et au Moyen-Orient devrait augmenter à 95 millions de tonnes par an entre 2010 et 2020. Quoique la demande asiatique puisse être couverte à moyen terme, de nouvelles installations doivent être construites d'urgence pour répondre à la croissance de la demande à long terme, a-t-il souligné. «Nous ne devons pas sous-estimer la demande de GNL provenant de Chine et d'Inde, et il y a peu de volumes supplémentaires disponibles dans le bassin atlantique», a averti Philip Olivier. Les prévisions de GDF Suez sont conformes à celles de la compagnie étatique chinoise China National Offshore Oil Corp, qui estime à 30 millions de tonnes par an les importations du pays en 2015. La Chine a importé 9,4 millions de tonnes de GNL en 2010. Il n'y a pas que la Chine qui a relevé le volume de ses importations en GNL, d'autres pays émergents consomment plus de GNL et plus de pétrole ces dernières années, dopant la demande en énergie dans le monde. Et c'est cette évolution qui pourrait tirer vers le haut les cours de pétrole et de gaz.