Quarante listes de candidatures sur les quarante-trois qui étaient engagées dans les législatives dans la wilaya d'Oran ont été rejetées en raison de l'article 85 du code électoral qui stipule que «les listes qui n'ont pas obtenu au moins cinq pour cent (5%) des suffrages exprimés ne sont pas admises à la répartition des sièges». Le nombre des suffrages exprimés à Oran ayant été de 331 116, les listes devaient justifier d'un minimum de 16 556 voix -équivalant à un seul et unique siège- pour prétendre bénéficier de la répartition des sièges. Or, à l'issue de la longue opération de consolidation des résultats à Oran, seuls le FLN (66 064 voix), le RND (18 260 voix) et le Parti des travailleurs (18 216 voix) ont réussi à dépasser la barrière des 5% et à se partager les 18 sièges impartis à la wilaya, le parti de Belkhadem ayant, comme on le sait, réussi à rafler les deux tiers du quota de sièges. Quant aux autres listes, elles sont restées loin derrière, le FNL et l'Alliance de l'Algérie verte ayant trébuché sur le seuil, avec respectivement 14 181 et 12 617 voix.C'est ce qui est notamment ressorti de la conférence de presse animée, dimanche dernier dans l'après-midi, par Hocine Aït Rabah, responsable de la Direction de la réglementation et de l'administration générale (Drag) de la wilaya d'Oran, direction chargée de veiller au bon déroulement du scrutin. «Aucun incident majeur n'est venu perturber les élections qui ont eu lieu dans des conditions idéales», s'est félicité le Drag en rendant hommage au travail effectué par son équipe depuis de longs mois.Soumis au feu des questions des journalistes sur le retard particulièrement anormal de l'annonce des résultats finaux, qui est intervenue 24 heures après la clôture du vote, Hocine Aït Rabah a expliqué que le décalage était dû au fait qu'il avait fallu attendre que la commune d'Oran- qui couvre 925 bureaux sur les 2 131 que compte la wilaya- achève son travail et que la commission des magistrats valide les résultats. «Quant aux résultats annoncés par le ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia les avait rendus publics vendredi à 16 heures, bien avant l'achèvement de l'ensemble de l'opération à Oran, Ndlr), ce sont des données préliminaires basées sur les PV de recensement qui n'ont rien de définitif. D'ailleurs, seul le Conseil Constitutionnel est habilité à proclamer officiellement les résultats finals. Par conséquent. Il n'y a pas lieu de soupçonner une quelconque velléité de fraude, aucun recours n'ayant été enregistré par les commissions de surveillance et de supervision des élections», a insisté le Drag.Ce qui ne veut pas dire que des recours ne seront pas introduits auprès du Conseil constitutionnel, un certain nombre de candidats -présents à la conférence de presse au même titre que les observateurs de l'Union européenne- ayant dénoncé ce qu'ils considèrent comme étant de graves irrégularités qui jettent le discrédit sur le scrutin et l'administration : «Nous avons des documents qui prouvent que les élections n'ont pas été aussi transparentes et aussi honnêtes que vous le dites !» s'est emporté l'un d'eux en prenant l'assistance à témoin et en exigeant des explications.Ce que M. Aït Rabah a accepté de fournir au cours d'une réunion, le lendemain, avec tous les candidats contestant les résultats des élections.