Les difficultés à trouver le sommeil sont un problème de plus en plus courant en Algérie, 10% des Algériens se plaignent d'insomnie, soit une personne sur quatre. En médecine, l'insomnie fait partie de la grande famille des troubles du sommeil, qui inclut notamment la narcolepsie (des entrées subites et imprévisibles dans un état d'endormissement), l'hypersomnie (un besoin excessif de dormir), et les troubles des rythmes circadiens. Pour les personnes qui en souffrent régulièrement, l'insomnie peut devenir un véritable enfer. Elle se caractérise par des difficultés à dormir suffisamment, ce qui influe sur les activités de la vie courante, causant des troubles de l'attention, de la mémoire et de la somnolence. Il existe deux types d'insomnie, l'insomnie passagère et l'insomnie chronique. Les symptômes de l'insomnie passagère sont reliés à une situation ponctuelle souvent facilement identifiable, comme une période de stress au travail, dans la vie familiale… Ce type d'insomnie peut néanmoins durer plusieurs semaines. En revanche, l'insomnie chronique peut durer de quelques semaines à quelques mois. La difficulté à dormir doit se manifester au moins 3 nuits par semaine, durant au moins 1 mois.Il est bon de noter que l'insomnie est un symptôme, pas une maladie en soi, un peu comme la fièvre. Avant de penser à la traiter, il est impératif d'en trouver les causes. Parmi les facteurs physiques et environnementaux qui ont une grande influence sur le sommeil figurent la luminosité et les bruits ambiants, de même que le contenu et le moment des repas. En plus, les facteurs psychologiques, comme le stress ou les inquiétudes, jouent aussi un rôle prépondérant. Outre les facteurs liés aux habitudes de vie et à l'environnement, toutes sortes de problèmes de santé aigus ou chroniques peuvent perturber le sommeil. Il s'agit, entre autres, «du syndrome des jambes sans repos, qui se caractérise par des envies irrésistibles de bouger les jambes, surtout durant les périodes de détente ou d'inactivité. Figure également, l'apnée du sommeil, qui survient en général chez des personnes en surplus de poids ou qui ronflent de façon importante, provoquant des pauses respiratoires de quelques secondes ou plus à plusieurs reprises durant la nuit qui peuvent ou non provoquer des réveils conscients. Sont citées, en outre, «les douleurs chroniques causées par l'arthrite par exemple, la dépression ; des difficultés respiratoires (en cas d'insuffisance cardiaque ou de maladie pulmonaire), le besoin d'uriner la nuit (nycturie), le reflux gastro-œsophagien, l'hyperthyroïdie, la maladie de Parkinson ou la maladie d'Alzheimer». Par ailleurs, les femmes seraient plus enclines à souffrir d'insomnie que les hommes, entre autres en raisons certains changements hormonaux avant les menstruations et durant les années qui précèdent et qui suivent la ménopause. R. N.