Le ministre d'Etat français de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, M. Jean-Louis Borloo, est attendu aujourd'hui à Alger pour une visite de travail de deux jours, à l'invitation du ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a appris jeudi dernier l'APS auprès de ce département ministériel. Au cœur de cette visite, les questions énergétiques intéressant les deux pays et les perspectives de développement de la coopération bilatérale dans ce domaine, en particulier s'agissant des énergies renouvelables, dont le solaire. Mais au-delà de ce volet, le projet français d'une union pour la Méditerranée (UPM) figurera également en bonne place du déplacement de Jean-Louis Borloo, considéré comme l'une des personnalités françaises «amies de l'Algérie». Ce sera notamment le cas lors de l'audience que consacrera à ce dernier le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, où il sera question de la participation algérienne au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays devant constituer cette future entité géopolitique aux dimensions multiples. La France de Sarkozy voulant s'assurer de l'adhésion de tous les pays concernés à cette nouvelle forme de partenariat euro-méditerranéen. A un peu plus d'un mois de la tenue de ce sommet, annoncé pour le 13 juillet dans la capitale française, Paris, la France semble opérer un véritable forcing en direction d'Alger, comme l'illustre le défilé des plus hauts responsables du gouvernement Fillon. En l'espace de quelques semaines, notre pays a reçu les visites de Michèle Alliot-Marie et de Bernard Kouchner, respectivement ministre de l'Intérieur et ministre des Affaires étrangères. Le Premier ministre français, François Fillon, dont la visite à Alger avait été initialement annoncée pour avril dernier, est attendu pour le mois en cours, avec pour même ordre du jour essentiel l'assurance que l'Algérie sera représentée au plus haut niveau au sommet devant consacrer l'acte de naissance de l'UPM. Cela, au moment où il est question, depuis quelques jours, et de manière officieuse pour l'heure, de l'intention du chef de l'Etat algérien de ne pas y prendre part mais de consacrer une visite d'Etat en France durant le mois de juin. Pour en revenir à l'autre aspect du déplacement de M. Borloo dans notre pays, à savoir celui de la coopération énergétique, il est prévu que celui-ci soit sanctionné par la signature d'un accord de coopération sur «les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique». De même que la visite, entre autres, de plusieurs sites, dont le projet de séquestration de dioxyde de carbone (CO2) à Khrechba (wilaya de Ghardaïa). Il se rendra également au chantier du futur tramway d'Alger, qui a fait l'objet en juin 2006 d'un contrat entre le groupe français Alstom et l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) pour la fourniture d'«un système clés en main» destiné à l'équipement de la première ligne de cet ouvrage. La valeur totale du contrat s'élève à 356 millions d'euros. La part d'Alstom représente 282 millions d'euros (y compris l'option concernant la maintenance), le reste revenant à ses partenaires italien Todini et algérien ETRHB pour le génie civil. M. C.