Synthèse de Ghada Hamrouche Les Américains n'ont pas changé d'opinion concernant l'envoyé spécial onusien au Sahara occidental. M. Christopher Ross bénéficie toujours de la confiance des Etats-Unis d'Amérique. C'est ce qu'a soutenu, hier, M. Henry S. Ensher, ambassadeur américain à Alger «L'envoyé personnel du secrétaire général de l'Onu pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, a toujours le soutien des Etats-Unis», a affirmé le diplomate américain, repris par l'agence de presse algérienne APS. Une déclaration faite en marge de la conférence de presse conjointe avec le directeur général de la compagnie Coca Cola pour la région Afrique du Nord, M. Geert Broos. Ces derniers annonçaient le lancement de bourses d'études au profit de 100 étudiants de la région Middle East North Africa (Mena), dont 10 Algériens. Le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz a, d'ailleurs, estimé que le retrait de confiance unilatéral à l'envoyé onusien, Christopher Ross, par le Maroc «traduit l'embarras» des forces coloniales et l'échec de leurs projets au Sahara occidental. «Le retrait de confiance à l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, Christopher Ross, par le gouvernement marocain, après l'accueil enthousiasmé du rapport du Secrétaire général et de la résolution du Conseil de sécurité, traduit l'embarras propre aux forces coloniales injustes, qui tentent désespérément de cacher la vérité sous des prétextes fallacieux», a affirmé M. Abdelaziz, dans un message adressé au peuple sahraoui, à l'occasion du 39e anniversaire du déclenchement de la lutte armée contre la colonisation espagnole. Le secrétaire général du Front polisario a interpelé, dans son message, l'opinion publique nationale au sujet de la position de l'occupant marocain, qu'il a qualifiée de «hors la loi, violant les exigences de la légalité internationale, se désengageant du droit international humain et faisant fi des décisions et résolutions de l'UE, de l'UA, de l'Organisation des Non-Alignés, des Parlements continentaux, régionaux et nationaux, des partis, des personnalités internationales, des rapports des organisations internationales des droits de l'Homme et des médias indépendants, qui soulignent ses graves violations». «Devant l'entêtement aveugle, les révolutionnaires n'ont d'autre choix que la résistance continue», a-t-il dit, appelant les Sahraouis à «la résistance pacifique» et à «l'intifadha pour l'indépendance». Pour le Président sahraoui, la conjoncture actuelle et ses dangers requièrent «l'unité et la résistance, dont dépendent le salut et la victoire». «Le peuple sahraoui», a-t-il ajouté, sous la direction du Front Polisario «qui, plus que jamais, est déterminé à poursuivre son combat pour la liberté et la dignité. Il a réussi à unifier ses rangs, à occuper avec mérite la place qui lui revient, à consacrer la reconnaissance internationale sur l'exercice de son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance et inscrit son nom parmi les nations, comme une réalité nationale, régionale et internationale irréversible». Le secrétaire général du Front Polisario a indiqué que «le peuple sahraoui affirme au monde entier son attachement à son option nationale et sa conviction que la solution réside dans l'Etat sahraoui indépendant». A l'occasion de l'anniversaire de la lutte armée, le peuple sahraoui a marqué l'événement dimanche, dans les wilayas, les institutions nationales, au niveau des régions militaires de l'Armée de libération du peuple sahraoui, dans les territoires libérés, dans les universités au Maroc, dans les territoires occupés et dans le sud marocain. Cette célébration coïncide avec le 7e anniversaire de l'intifadha pour l'indépendance, déclenchée le 21 mai 2005. Pour rappel, le Maroc a décidé, jeudi, de retirer sa confiance à M. Ross, lui reprochant de «s'écarter» des grandes lignes qui ont été tracées par les négociations dans le Conseil de sécurité. Réagissant à cette décision, le ministère sahraoui de l'Information l'a qualifiée non seulement d'«infondée» et d'«arbitraire» mais également de «grave» et «injustifiée».