Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali
Si l'on excepte le parking à étages d'une capacité d'accueil annoncé de 3 000 véhicules de M'dina J'dida -projet lancé il y a six ans déjà- dont on doute qu'il soit opérationnel avant la fin de l'année, dans le meilleur des cas, les pouvoirs publics prévoient, dans le sillage de la réalisation du tramway, la construction de neuf parkings de même type ou en sous-sols à l'intérieur du tissu urbain et cinq autres à la périphérie de la ville, à proximité des points d'accès à la ville. Une commission multisectorielle de wilaya a, d'ailleurs, été chargée de faire des propositions de sites qui devront accueillir ces parkings pour lesquels une enveloppe de 100 milliards de centimes avait été dégagée dans le cadre du programme de développement complémentaire décidé par le président de la République au lendemain d'une de ses nombreuses visites à Oran. La wilaya s'est engagée à prendre en charge la réalisation de trois garages situés l'intérieur du tissu urbain, le reste devant faire l'objet d'appel à adjudication au profit des investisseurs. Un pari qui n'est pas gagné d'avance, l'expérience de l'appel à investissement ayant déjà été tentée en 2006 pour la construction de cinq parkings à étages ou en sous-sols. En raison de l'absence d'intérêt des investisseurs, les cinq infrastructures sont restées au stade de projet, au grand dam du wali de l'époque qui avait dénoncé cette situation au cours d'une réunion avec les élus. Cela étant, des sources proches de la commune d'Oran indiquent que la construction des cinq parkings de la périphérie, destinés aux poids lourds, devrait commencer au courant de cet été, une fois les assiettes de terrains choisies et les appels d'offres pour le choix des bureaux d'études lancés.
Des parkings pour les jeunes Mais en attendant la réalisation hypothétique de tous ces parkings censés libérer les habitants d'une circulation étouffante, les autorités locales se démènent pour récupérer les 172 parkings et aires de stationnement recensés depuis quelques années dont la grande majorité reste toujours entre les mains de gérants qui ne s'acquitteraient pas des taxes de location. Malgré tout, il semble que la municipalité a réussi à récupérer un certain nombre de parkings dont elle s'apprête à confier la gestion au secteur privé, de préférence à des coopératives de jeunes. Selon des sources communales, de la même manière, une quarantaine d'aires de stationnement avait été confiée en gestion, l'année dernière. Un avis d'appel d'offres pour la gestion en location d'une trentaine de parkings sera lancé prochainement au profit des jeunes. Il reste que l'écrasante majorité des parkings recensés est gérée de manière anarchique et que les autorités locales sont appelées à trouver des solutions, à la fois, pour régulariser la situation de ces centaines de gardiens -dont certains sont des soutiens de famille-, selon le dispositif énoncé par la circulaire 21/2006, et libérer les automobilistes du diktat parfois violent d'un certain nombre de gardiens de voitures.