Journaliste-consultant sportif, Thierno Saïdou Diakité, sollicite de tous ses vœux l'organisation en Guinée de la Coupe d'Afrique des nations pour l'édition de 2019. Il l'a fait savoir au cours d'une conférence de presse qu'il a animée samedi à Conakry. Après plusieurs démarches menées auprès des gouvernements précédents vainement pour que la Guinée abrite aussi cette compétition continentale, le journaliste, infirme, ne compte pas baisser les bras. Cette fois-ci, il récidive et appelle de vive voix les autorités à tous les niveaux pour gagner ce pari de 2019 conformément à la lettre de garantie déposée l'année dernière par le gouvernement de la troisième république au siège de la Confédération africaine de football (CAF). «Nous le pouvons, s'il y a la volonté politique», a dit Thierno Saïdou Diakité. Pour lui, c'est un grand pas du fait que le gouvernement ait manifesté sa volonté d'abriter la Coupe d'Afrique des nations en 2019. Selon lui, il ne doit pas seulement se contenter du dépôt de la candidature, mais, les instances devraient aller plus loin en remplissant le cahier des charges de la CAF. «Etant donné que nous ne sommes pas seuls sur les rangs (le Sénégal et le Nigeria affichent des intentions pour cette édition de 2019, ndlr), il y a donc lieu d'adopter une démarche constructive pour satisfaire au cahier des charges de la CAF», a-t-il prévenu. Pour satisfaire le cahier des charges de la CAF, Thierno Saïdou Diakité, invite les autorités à miser sur la Coupe d'Afrique des nations des juniors en 2017. «Puisque, dira-t-il, nous avons abrité en mai 1999, la CAN des cadets, nous pouvons miser sur la CAN des Juniors en 2017, la catégorie immédiatement supérieure. Pour cette compétition, la CAF n'exige que deux stades de compétition. A cette échéance, nous aurons en plus du Stade du 28 septembre de Conakry, le grand Stade de Nongo livré. D'ici là, il faudra réhabiliter le stade El Hadj-Saïfoulaye-Diallo de Labé, qui servira de second stade de compétition.» A côté de ces travaux, il préconise entre autres la réhabilitation de la route nationale Conakry-Labé, la réfection des stades des communes de Conakry qui serviront aux entraînements. «A l'horizon 2017, nous disposerons ainsi de la moitié des infrastructures exigées pour une CAN-senior. Ce qui allègera le programme d'investissement à couvrir pour la période 2017-2019», a estimé le conférencier. Pour l'instant, le journaliste-consultant recommande la mise en place d'un comité d'organisation multisectoriel qui sera chargé d'instruire le dossier de candidature de la manifestation sportive dans ses moindres détails. «En d'autres termes, il élaborera la feuille de route de la CAN. A cet effet, il devra disposer d'un siège fonctionnel avec toutes les commodités d'usage (connexion Internet, fax, téléphone...) Tel devrait être le schéma à suivre pour requérir les suffrages du comité exécutif de la CAF, chargé de se prononcer sur les dossiers de candidature», a-t-il expliqué. Pour convaincre les autorités de s'intéresser à l'organisation de la CAN en Guinée, Thierno Saïdou Diakité parle des avantages que le pays peut engranger. Selon lui, la Guinée pourra à l'issue de cette compétition enregistrer des retombées bénéfiques tant sur le plan des infrastructures que sur l'aspect financier. «Actuellement, concernant la situation du sport guinéen, seule une phase finale de coupe des nations senior est à même de résorber le retard que notre pays enregistre au plan des infrastructures diverses. A titre d'exemple, le cas malien est à citer pour nos décideurs. En 1998, ce pays voisin a sollicité de la CAF, l'organisation de la 23e édition de la CAN en 2002. Par le biais de cette compétition, ce pays a exécuté en deux ans un plan de développement prévu sur cinq ans», a-t-il assuré. A. C.