Photo : Riad Par Karima Mokrani Les choses commencent à se gâter pour les candidats aux épreuves du baccalauréat 2012, avec les sujets de mathématiques, considérés comme «trop difficiles», «très peu abordables» et «pas du tout à la portée de l'élève moyen». Hier, au lycée Frantz Fanon, dans la commune de Bab El Oued (Alger), des filles se sont évanouies, racontent leurs camarades, à la sortie de l'établissement. «Les deux sujets sont difficiles. Il n'y avait pas de choix à faire entre les deux. Je pense que la plupart d'entre nous avons opté pour le deuxième sujet mais, en fin de compte, c'est du pareil au même. Tous les deux sont difficiles», insiste un candidat. Celui-ci est dans la filière Science de la vie et passe son examen pour la première fois, tout comme ses deux camarades qui viennent de subir la même épreuve sans toutefois manifester le moindre signe d'affolement, encore moins d'abattement. «C'est vrai que les deux sujets étaient difficiles mais ce n'est pas la fin du monde. Quand j'ai vu les filles faire leurs crises de larme, moi, j'ai ri. Ça ne mérite pas. Si nous échouons cette année, nous le referons l'année prochaine. Nous ne sommes ni les premiers ni les derniers», affirme l'un d'eux avec beaucoup de calme et d'humour. Et son camarade de poursuivre : «C'est fait exprès pour qu'il n'y ait pas beaucoup de lauréats dans la filière. Toutes les universités sont surchargées et avec ces problèmes de fuites de gaz, de risques d'électrocution, d'établissements délabrés, de salles qui manquent de commodités, il ne reste pas beaucoup de places pour accueillir de nouveaux bacheliers. Nous restons alors en stand-by.» Au lycée Emir Abdelkader, toujours dans la commune de Bab El Oued (Alger), un groupe de candidats discute autour du sujet de l'examen. «Dire que c'était difficile, ce n'est pas le cas. Les questions et les exercices sont abordables et à la portée de la plupart d'entre nous. Ce qui est gênant, c'est que les deux sujets étaient longs. Trop longs. Impossible de lever la tête une minute», constate une candidate libre, dans la filière génie civil. Au lycée Thaâlibia, dans la commune de Hussein-Dey (Alger), l'ambiance est pratiquement la même, l'appréciation des sujets aussi. «C'est très difficile, nous ne nous attendions pas à cela. Le sujet de l'année passé était beaucoup plus abordable. On dirait que c'est fait exprès pour limiter le nombre des candidats qui accéderons à l'université», affirment deux étudiants, confortés dans leurs dires par des personnes proches de l'enseignement secondaire. Pour le reste, à savoir les deux épreuves de «langue arabe» et «Charia», dimanche, et «Anglais» dans l'après-midi d'hier, rien à dire. «Très abordable et tout est dans le programme de l'année scolaire», affirment de nombreux candidats. Ce qu'ils craignent désormais, du moins ceux qui sont dans les filières scientifiques et mathématiques, c'est les sujets de physique. Plusieurs années d'affilée, les sujets dans cette matière étaient peu abordables. Un grand souci pour les candidats en raison du coefficient qui reste élevé dans cette matière. K. M.
Arrestation à Alger d'un fraudeur au baccalauréat Les services de la direction de l'éducation d'Alger-centre ont arrêté dimanche, au lycée Mahmoud-Mentouri d'El Biar, une personne qui passait les épreuves du baccalauréat à la place d'un candidat inscrit. Le directeur de l'éducation d'Alger-centre, Slimane Mesbah, a déclaré à l'APS que l'individu en question avait été arrêté «en flagrant délit» d'usurpation d'identité au lycée Mahmoud-Mentouri au moment de la présentation de la carte d'identité du candidat inscrit avec changement de photographie. Le prévenu, qui s'est présenté en effet en tant que candidat dans la branche gestion et économie, a été déféré devant la police judiciaire pour enquête, a ajouté la même source. La direction de l'éducation d'Alger-centre présentera l'affaire prochainement devant la justice qui statuera en la matière, a encore fait savoir M. Mesbah. Les trois directions de l'éducation d'Alger à savoir l'est, le centre et l'ouest n'ont pas enregistré des infractions de ce genre, selon les directeurs de l'éducation d'Alger.