«L'Algérie a montré la voie en matière de lutte contre le VIH-Sida et sur la manière d'intégrer le Sida dans le système de santé», a indiqué le coordonnateur résident du système des Nations unies en Algérie, M. Mamadou M'baye, lors d'un atelier national d'implication de la société civile dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de prévention de la transmission mère-enfant du VIH-Sida.Lors de son intervention, le représentant des Nations unies a cité comme autant d'«acquis» l'institutionnalisation du dépistage du VIH-Sida en Algérie, l'accès gratuit aux traitements antirétroviraux depuis 1998, le processus d'intégration du programme de prévention de la transmission mère-enfant du VIH, les services de santé maternelle et infantile et l'implication multisectorielle de «plus en plus forte» avec un rôle «particulier» de la société civile et notamment des personnes vivants avec le VIH. Il s'agit, a-t-il dit, d'acquis qui indiquent le «fort engagement» du gouvernement algérien dans la riposte au Sida. M. M'baye a noté, à cet effet, que le dernier rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a classé l'Algérie parmi les dix nations ayant réalisé les plus «grandes avancées» en matière d'indice de développement humain (IDH) depuis 1970. Il en est de même des rapports successifs de l'ONU sur la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Il a en outre rendu hommage à «l'engagement durable» des plus hautes autorités du pays et de la société civile. Les participants à cet atelier ont relevé que quelque 420 000 nouveaux enfants ont été infectés en 2007 dans le monde, dont plus de 90% en Afrique subsaharienne. Aussi, pour juguler cette maladie, ils ont recommandé de procéder à des interventions de prévention primaire au sein des services ayant trait à la santé en matière de procréation, de mettre en avant l'importance de l'appui et des conseils à apporter aux femmes porteuses du VIH, ainsi qu'une meilleure intégration des soins aux femmes séropositives et à leurs familles. Pour sa part, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès a indiqué que l'Algérie se fixe comme objectif d'atteindre zéro cas de nouveau-nés séropositifs, précisant que cet objectif est «à la portée de l'Algérie». M. Ould Abbès a affirmé que la lutte contre le VIH-Sida constitue une «priorité» en Algérie, même si la prévalence de cette maladie demeure «faible», à savoir 0,1%. A cet atelier organisé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en collaboration avec l'Unicef et l'Onusida, tient-on à souligner, une cinquantaine de participants y ont pris part, dont des représentants de la lutte contre les VIH/Sida de tout le territoire national, des responsables de centres de référence, de dépistage, de néonatalogie, de maternités et de polycliniques impliquées dans la Ptme ainsi que des représentants du ministère de la Santé et des établissements sous tutelle. R. I.