[image] Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali
Le dossier des espaces verts semble être devenu l'une des priorités des pouvoirs publics de la wilaya d'Oran, depuis le lancement, en 2010, du schéma directeur des espaces verts. Aujourd'hui, tout ce qu'Oran compte de verdure - soit le peu qui a échappé à l'avancée inexorable du béton - bénéficie d'une attention particulière des autorités locales, qui ne ménagent pas leurs efforts pour réhabiliter les zones vertes existantes et en créer de nouvelles. Particulièrement dans la ville d'Oran et dans certaines localités qui, comme la balnéaire Aïn Turck, accueillent des millions d'estivants chaque année. Depuis 2010 - année de l'organisation de l'événement mondial que devait constituer le GNL 16, n'était-ce le volcan islandais - de nombreux nouveaux espaces verts ont vu le jour. Le gazon et les plantes remplacent le béton dans les ronds-points, des bandes vertes longent les routes nouvellement créées, ou fraîchement restaurées et plusieurs opérations de réhabilitation de jardins ont été menées : «le Jardin public», la Promenade de Létang, «le jardin du Point du jour» et d'autres encore comptent parmi les zones qui ont bénéficié de ces opérations, au grand bonheur des Oranais, qui s'y rendent tous les jours désormais. Et, à l'évidence, les pouvoirs publics ne comptent pas s'arrêter là, puisque la commune d'Oran vient de débloquer plus de 500 millions de dinars pour la réhabilitation, l'entretien et la création d'espaces verts. Outre les différentes opérations de reboisement et d'entretien des espaces verts des secteurs d'El Emir, Ibn Sina, Es-Sedikia, El Makarri et Sidi El Bachir, il est question, selon des sources communales, de la création d'une forêt urbaine et d'un jardin botanique. Cet intérêt pour les espaces verts, les autorités locales le manifestent également dans le cadre de la réalisation des programmes de logements. Si les cités qui ont été réceptionnées lors du premier quinquennat ont sacrifié l'aspect environnemental sur l'autel de l'urgence, il semble que des mesures aient été prises pour que le volet espaces verts occupe la place qui doit être la sienne dans les zones d'habitat. C'est ainsi qu'outre les instructions qui ont été données aux promoteurs de se conformer aux plans, de respecter les espaces de détente et de veiller à l'observance des normes de constructions, les autorités locales ont, dans le cadre du nouveau plan quinquennal, initié un programme soutenu par 3.5 milliards de dinars, visant à l'amélioration et à l'aménagement urbains, à travers 149 sites de la wilaya. Pourtant, malgré cette débauche d'efforts, Oran manque toujours cruellement d'espaces verts : si l'on se fie aux données statistiques et aux normes internationales, l'Oranais dispose de moins de 2 m² d'espace vert, alors que le ratio moyen universellement admis est de l'ordre de 10m² par habitant: «Le déficit en espaces verts à Oran est considérable», a reconnu le directeur de l'Environnement, sur les ondes de la radio d'Oran, en expliquant que «les besoins réels de la wilaya sont évalués à 1 600 hectares, alors que la superficie totale de la verdure ne dépasse guère les 250 hectares».