«On espère que le (futur) nouveau gouvernement ouvre les voies du dialogue avec les syndicats, sinon on sera dans l'obligation de lutter pour nos droits, toujours de manière légale» prévient Belkacem Felfoul, secrétaire général du syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), en marge du congrès national tenu les 12 et 13 juin 2012, au niveau de la mutuelle des travailleurs du bâtiment à Zéralda. Mimant une situation compliquée pour la prochaine rentrée sociale (2012-2013), le syndicaliste revendique la participation des syndicats autonomes dans les centres de décisions au niveau du conseil économique et social, des tripartites (gouvernement-patrons-syndicats) ainsi qu'au niveau des institutions de l'Etat. «Il y a bien des institutions qui sont ouvertes au dialogue, tels que les ministères de la Santé, de l'Education, des Ressources en eaux, de l'Habitat ou de la Sécurité sociale. Mais d'autres, à l'image du ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnelle restent complètement hermétiques» dénonce-t-il. Dans son ordre de priorité pour le combat syndical, le SG du Snapap révèle le déclenchement d'une opération de restructuration de ses composantes au niveau de la wilaya, puis par secteur d'activité. Faisant de la lutte pour le droit des travailleurs l'objectif ultime, Belkacem Felfoul insiste sur l'importance de consolider le pouvoir d'achat des salariés. «On revendique la révision de la valeur d'imposition (IRG, impôt sur le revenu global). Le salarié paye plus d'impôts que le commerçant» déplore-t-il. Avouant que la régulation de ce pouvoir d'achat reste un problème difficilement soluble, devant «l'absence de l'Etat sur le terrain, surtout en matière de contrôle, car les lois ne sont pas toujours appliquées sur le marché». Le syndicaliste informe que le Snapap lance une opération de sondage sur le territoire national pour déterminer la valeur du pouvoir d'achat, les raisons de l'inflation et comment la réguler. Lors de la clôture du Conseil national, les intervenants sur la scène recommandent au gouvernement des mesures d'apaisement pour juguler les contestations des travailleurs. Ils réclament l'ouverture de concertations réelles avec les institutions et le Conseil national économique et social (Cnes), la participation dans la gestion des caisses de sécurité sociale, le règlement de la problématique des statuts particuliers et des systèmes indemnitaires, l'intégration des travailleurs contractuels ainsi que la préservation du pouvoir d'achat. S. A.
Greffiers : le Snapap se démarque de la grève de la faim Belkacem Felfoul, secrétaire général du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) se démarque de la grève de la faim menée pendant une quarantaine de jours par les greffiers. Plus virulent, son secrétaire chargé de l'information, Hamrani Djilali, explique : «La fédération des travailleurs de la justice, greffiers et corps communs, a entamé un mouvement de protestation sous la bannière du Snapap. Le SG du syndicat (Belkacem Felfoul) est entré en contact avec un représentant du ministère de la Justice pour régler le problème. Mais ils (les greffiers) sont structurés d'une manière illégale avec une fausse identité. Le ministère est prêt à entrer en négociation avec eux, une fois structurés légalement. On a entrepris des contacts avec ces grévistes, envoyé des communiqués à tous les tribunaux et les cours de justices. Mais, ces gens (les greffiers) ont d'autres desseins qu'on ignore. Et leur grève de la faim est seulement un effet d'annonce, ils mangent, sinon ils seraient morts en ce moment». Plus tempéré, le SG du syndicat affirme : «Nous les défendrons, car leurs revendications socioprofessionnelles sont légitimes. On leur demande seulement le retour vers la voie de la raison».Le 10 avril 2012, les greffiers et corps communs du secteur de la justice entament un mouvement de protestation pour revendiquer essentiellement, leur intégration dans le secteur de la justice au même titre que le corps des magistrats ainsi que la révision de leur statut particulier. Un mouvement de solidarité comprenant des syndicalistes et membres de la société civile est né pour soutenir ce mouvement de contestation. Rappelons qu'en été 2010, le Snapap a connu un mouvement de scission. Deux ailes revendiquent le sigle du syndicat, l'une menée par Belkacem Felfoul et l'autre par Rachid Malaoui. S. A.