Synthèse de Rabah Iguer Un projet de création d'une banque de sous-traitance en Algérie est en cours d'élaboration au niveau du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, a rapporté hier l'APS, citant le ministère de la PME. Ce projet a été engagé dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations d'une étude intitulée «Réalités et perspectives de développement de la sous-traitance en Algérie», qui a montré que la sous-traitance industrielle au niveau national «reste marginale» notamment dans la fabrication mécanique de pièces de rechange, selon la même source. Elle est actuellement centrée dans le secteur du Btph, avec 91% de donneurs d'ordre et 88% de sous-traitants, et le secteur des services, ajoute le ministère. Pour faire face à cette situation, le ministère de l'Industrie a lancé, en collaboration avec une expertise étrangère, la réalisation d'une banque de projets dans la filière sous-traitance. Cette banque de projets sera mise à la disposition de promoteurs de projets potentiels, faisables techniquement et rentables sur le plan économique. À ce titre, le ministère a engagé dans une première phase trois premières études pilotes en collaboration avec la Société nationale des véhicules industriels (Snvi). Il s'agit de la fabrication de ressorts à lames et à boudin pour la suspension de véhicules, de pièces mécaniques pour l'industrie et d'articles en caoutchouc pour automobile. Cette initiative sera généralisée à une vingtaine de projets dans les filières de la mécanique, de l'électronique et du plastique. L'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), l'Agence nationale de développement de la PME (Andpme), l'Union professionnelle de l'industrie automobile et mécanique (Upiam) et le réseau des quatre Bourses régionales de sous-traitance et de partenariat devraient contribuer à la mise en place de cette banque de la filière sous-traitance. Le président du Conseil national consultatif de la PME (CNC/PME), Zaïm Bensaci, avait annoncé le lancement fin-janvier, par son institution, d'une étude approfondie sur la sous-traitance en Algérie pour évaluer la situation de ce tissu d'entreprises et identifier ses lacunes. Cette étude vise à identifier les «zones d'ombre» empêchant une connaissance précise et actualisée de la sous-traitance, et à proposer des solutions aux problèmes vécus par les entreprises, avait-il expliqué à l'APS. Selon lui, même si des études ont déjà été réalisées sur ce sujet, le lancement d'autres devient une nécessité en vue de mieux cerner les problèmes et les aléas entravant le développement des 300 entreprises de sous-traitance présentes sur le marché national.