Photo : Riad De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Des systèmes de distribution d'eau potable infectée (urine, excréments humains ou d'animaux infectés) donnent naissance à des maladies hydriques. Elles se multiplient en saison estivale. La vigilance est de taille durant cette période où les services d'hygiène et de contrôle s'associent pour pallier d'éventuelle épidémie. L'été est propice à la détente et à l'apparition de multiples infections. Si l'on ne cesse de sensibiliser sur les éternels affections liées à des intoxications alimentaires, il est d'autres types de préventions à amorcer avant l'installation de la chaleur avec tout son lot de «mésaventures». Rencontrées uniquement lors de la saison estivale, des infections pourraient écourter tout séjour et enclencher les urgences médicales. Pour cela il suffit d'être un peu distrait ou passif pour contracter une piqure d'insecte ou d'autres bestioles qui s'illustrent en pareille période. La municipalité a entamé timidement son champ d'action pour anéantir les foyers de moustiques souvent condensés dans les sous sol et caves des immeubles. Toutefois l'été fait craindre, notamment, les responsables en raison d'éventuelles résurrections des maladies à transmission hydriques.A Constantine tout le secteur sanitaire s'accorde à dire que les MTH enregistrent un recul signifiant depuis la mise à niveau et réfection des réseaux d'AEP. Mais aussi avec le concours indéfectible des services épidémiologiques et de médecine préventive (Semep) dont le siège est au niveau des six établissements de santé de proximité. «Constantine s'est préparée en mai pour éviter toute infection d'origine hydrique. Une réunion avec les responsables communaux a été initiée par la DSP afin d'en dégager les champs d'intervention», a souligné hier M. A. Assasssi directeur de la santé et de la population de wilaya, ajoutant : «des opérations de désinfection ont été élaborées en différents châteaux d'eau de la circonscription avec le concours des instances concernées notamment les services de prévention. Pour demeurer vigilant, des prélèvements se font régulièrement et sont transportés au laboratoire d'hygiène de wilaya», a-t-il précisé. «Des analyses de chlorage et de bactériologie sont effectuées pour s'assurer de la qualité de l'eau distribuée à la population.» En 2010 Constantine enregistrait 6 cas de contamination, soit une fréquence faible par rapport à l'étendue 2005-2007, a soutenu une source fiable. En ce début d'été trois cas jugés sporadiques sont signalés. Mais selon le DSP on ne pourra parler d'épidémie puisque les personnes atteintes ne sont pas du même quartier pour enclencher une enquête approfondie. «Ces cas sporadiques peuvent surgir même en dehors de l'été», expliquera-t-il. En fait le dossier relatif à la prévention contre ces maladies hydriques transmissibles a été revisité au terme de l'épidémie qui a frappé l'année passée une école dans la commune de Hamma Bouziane ou plusieurs élèves étaient contaminés en contractant l'hépatite A. «Nous avons conforté notre chaîne d'intervention et de suivi épidémiologique en reprenant lien avec le service du CHU Benbadis et notamment le professeur en la matière M. Zougheileche.» Ainsi un maillon fort s'est constitué cette année avec l'aval et le concours de la wilaya pour barrer la route à ce genre d'infections survenant en été. La désinfection de la partie basse du Rhumel pourrait encore éloigner le spectre des MTH.