Foule immense à l'enterrement de Hamza Bounab, le maître à jouer de l'AS Khroub. Agé de 29 ans et père d'un enfant d'un mois, celui qui aura été le stratège des Diables rouges à chaque fois qu'il y a évolué a été victime d'un arrêt cardiaque survenu alors qu'il disputait une rencontre de football entrant dans le cadre d'un tournoi à but caritatif, organisé par la mosquée Ahmed- Hamani de Aïn-Abid, daïra située à 50 km de Constantine. Dans la foule présente se comptaient de nombreux footballeurs, dirigeants, entraîneurs, à l'image de Med Belaribi, l'un de ceux qui parmi les premiers avait lancé ce qui annonçait à l'époque l'avènement d'un prodige, et Aït Djoudi, le dernier à l'avoir eu sous la main, des présidents de clubs, dont celui du CRB anciennement, à savoir Lefkir, Madani, Fersadou mais également et surtout des amis, des voisins, des députés et sénateurs car Hamza Bounab était connu pour son éducation et sa gentillesse hors du commun. Le défunt disputait une rencontre entrant dans la cadre d'un tournoi caritatif dont les recettes devaient aller au mariage de huit jeunes hommes. Les contributions ne se limitant pas seulement à l'aspect financier, l'un des imams qui fait partie du comité nous dira «il y avait tous types de dons : matériel électroménager, ustensiles de cuisine, literie, etc. Le tournoi qui se déroule depuis près de deux mois nous a déjà permis d'amasser plus de 40 millions de centimes». K. Madani, le président du CA du MO Constantine se rappellera «avoir convenu de rencontrer Hamza le jour même de son décès. Nous devions entamer des négociations sur son éventuel recrutement au Mouloudia». Quant aux supporters khroubis, présents en force, ils se souviendront surtout de «l'équipe de rêve qu'il a contribué à faire accéder en Nationale 2 avec son complice de toujours Louedj Issam». Un ancien dirigeant du MOC nous dira : «Nous pensions le dérober à l'ASK il y a déjà presque 15 ans, alors que Hamza brillait comme un astre lors d'un tournoi des scolaires à Constantine. Nous étions persuadés qu'un jour il fera parler de lui.» A. L.