Lors de ces quarts de finale, l'enjeu a primé sur le spectacle. En alignant un onze très défensif avec Anthony Réveillère et Mathieu Debuchy sur la droite pour bloquer ce couloir, Laurent Blanc a décidé d'emblée de céder le ballon aux coéquipiers d'Andrés Iniesta, étincelant samedi comme à son habitude, qui ont monopolisé la «baballe» avec la «tiki taka» habituelle. Les Bleus ont peiné à poser le jeu en ne se créant qu'une occasion de scorer qu'à une seule reprise au cours des 90 minutes ; et c'était sur un coup franc (en fin de première mi-temps) de Yoann Cabaye que le portier des «Matadors», Iker Casillas, a facilement détourné en corner. Xabi Alonso avait ouvert la marque pour son équipe à la 19e minute de jeu après une superbe action de l'homme fort de la «selecçion», Andés Iniesta, qui avait lancé le virevoltant «latéral-ailier» Jordi Alba, ce dernier élimine Debuchy, pris de vitesse, et dépose un centre millimétré sur la tête (décroisée) d'Alonso qui a fêté comme il se doit sa 100e apparition sous le maillot espagnol. Le latéral gauche de l'EDF, Gael Clichy, avait laissé trop d'espace pour le madrilène se trouvant étrangement seul dans la surface. Après la pause, la bande à Laurent Blanc a essayé tant bien que mal de mener le jeu mais a souvent manqué d'audace pour aller chercher le but égalisateur. Des occasions qui n'étaient toutefois pas dangereuses pour une défense espagnole qui avait l'air de maîtriser son sujet malgré la baisse (considérable) de régime chez les camarades de Fernando Torres, sans doute due au manque de fraîcheur physique chez certains joueurs à l'instar de Xavi Hernandez, David Silva ou Sergio Busquets, auteurs de grosses saisons avec leurs clubs (55 matchs joués en moyenne). Pas grand-chose à signaler lors du second half si ce n'est la tentative d'«el Niño» (79') repoussée magistralement par le gardien français, Hugo Loris, le joueur de Chelsea était finalement en position de hors-jeu. Pas définitivement à l'abri mais sereins, les Champions du monde et d'Europe en titre scelleront le sort de la rencontre par l'intermédiaire de Xabi Alonso qui a transformé un penalty (90', + 1) après une faute de Réveillère sur Pedro dans la surface. Avec cette victoire, les joueurs de Vicente Del Bosque ont mis fin à «l'exception française», eux qui n'ont jamais disposé des «Coqs» lors d'un match officiel. Voilà qui est fait. Le Duel ibérique entre l'Espagne et le Portugal aura bien lieu et promet énormément. M. T.