«L'intelligence artificielle recèle des enjeux stratégiques vis-à-vis desquels nos entreprises ne doivent pas rester en retrait». C'est en ces termes que Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement a voulu mettre en évidence l'importance de cette science dans le développement du secteur industriel et, partant, inviter les entreprises nationales à investir pleinement dans la maîtrise et l'appropriation des nouvelles technologies, garantes de leur compétitivité et de leur survie. Dans un message lu par Henni Abderezzak, son secrétaire général, M. Benmeradi s'est longuement attardé sur le rôle de l'intelligence artificielle et ses utilisations dans le secteur industriel. Et ce, lors de la Journée d'étude portant sur «L'intelligence artificielle: ses utilisations dans le secteur industriel et son effet sur la compétitivité des entreprises». De l'avis du ministre de l'Industrie, l'intelligence artificielle est une science que «l'entreprise doit s'approprier pour être en relation avec la réalité actuelle du monde, se moderniser, créer de la valeur et garantir la pérennité de son activité». Cette science, a-t-il poursuivi, «associe les avancées de l'électronique et de l'informatique et induit dans le secteur industriel des déclinaisons telles que la productique (ensemble des techniques informatiques de mise en œuvre des systèmes de production automatisés), l'automatisme et la gestion électronique des fonctions des entreprises». Les mutations induites par les innovations dans le monde industriel ont, selon M. Benmeradi, profondément transformé l'économie mondiale et ont des conséquences directes sur le développement des pays et la compétitivité de leurs entreprises. De ce fait, «nos entreprises se trouvent plus que jamais contraintes de suivre l'évolution de la technologie et du savoir et de tirer profit des opportunités qui se présentent», a-t-il encore souligné. L'application de cette science couvre plusieurs domaines et secteurs. Au niveau de l'entreprise, l'intelligence artificielle pourrait concerner toutes les fonctions, entre autres les approvisionnements, le management, la production, recherche et développement et développement (RD), la gestion des ressources humaines, etc.Par ailleurs, l'automatisation des process est d'un grand apport pour l'entreprise. Elle lui permet de réduire les coûts de production, les délais et parfois l'accomplissement de tâches difficiles ou dangereuses pour l'être humain. Le ministre a, à cet effet, appelé les entreprises nationales à «s'intégrer dans une économie mondiale fondée désormais sur la connaissance où l'activité RD devient une fonction prioritaire que l'organisation doit veiller à développer et à en tirer profit».Sont aussi souhaités, selon M. Benmeradi, des rapprochements entre entreprises, chercheurs et interentreprises. Le premier responsable du secteur a ainsi appelé la communauté algérienne établie à l'étranger à «jouer un rôle clé dans le transfert de technologie souhaité». Il a, à ce titre, rappelé les efforts consentis par les pouvoirs publics pour mobiliser la diaspora algérienne et l'inciter à contribuer au transfert des savoirs et des technologies vers l'Algérie. M. Benmeradi a, également, invité les centres de formation à se rapprocher du monde de l'entreprise et à proposer des produits et formations en adéquation avec les besoins des industriels.«Nos centres de recherche et nos entreprises doivent travailler ensemble à l'effet d'assurer un développement technologique du pays», a-t-il dit. Il a ainsi annoncé que les travaux d'élaboration d'une stratégie de promotion de l'innovation industrielle «seront engagés incessamment et seront sanctionnés d'ici la fin de l'année par un rapport de stratégie qui sera soumis au gouvernement». M. Benmeradi a, à ce titre, appelé, solennellement, les universités, les centres de recherche et les centres de formation à apporter leur contribution en proposant des solutions pratiques à nos entreprises, intégrant l'intelligence artificielle. B. A.