Programme ambitieux. C�est ind�niable. Miser pr�s de quatre milliards d�euros pour mettre � niveau, sur une p�riode de cinq ann�es, 20 000 petites et moyennes entreprises pourrait remettre l�industrie alg�rienne sur les rails. La mise en �uvre du programme accuse n�anmoins un immense retard. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - L�agence gouvernementale cr��e � cet effet (Agence nationale de d�veloppement a indiqu� le secr�taire g�n�ral du minist�re de l�Industrie, de la PME et de la Promotion de l�investissement (MIPMEPI), Abderazak Henni, hier, en marge d�une journ�e d��tude sur l�utilisation de l�intelligence artificielle dans l�industrie, tenue au si�ge de l�Algex, n�a re�u que �1 500 dossiers� depuis le lancement du programme. Et le ministre Mohamed Benmeradi, pr�sidant le Comit� national de mise � niveau, n�a sign� que �1 000 d�cisions�. Qu�est-ce qui justifie ce peu d�engouement plut�t pour une aide ? M. Henni cache � peine son pessimisme quant � atteindre les objectifs du programme : �Les proc�dures dont se plaignaient les entreprises ont �t� all�g�es. Le processus se met doucement en marche et l�Agence nationale de d�veloppement re�oit des dossiers. C�est peu, oui. C�est plut�t une culture. Nous nous sommes fix�s l�objectif de moderniser 20 000 entreprises � l�horizon de 2014. J�esp�re qu�il sera atteint. Mais s�il n�est pas atteint, ce ne sera surtout pas la faute aux pouvoirs publics !� Joint par t�l�phone, le pr�sident du Conseil national consultatif pour la promotion des PME, Za�m Bensaci, a estim�, lui, qu�il faudrait poser le probl�me de mise � niveau en termes de qualit� plut�t que de nombre : �Il vaut mieux avoir au bout du processus une poign�e d�entreprises modernes que de miser sur le nombre. Or, l�objectif de mettre � niveau 20 000 entreprises en cinq ans est utopique, il ne sera jamais atteint. C�est que la plupart des entreprises alg�riennes ne sont pas �ligibles � la mise � niveau.� Lanc� en 2010, ce programme quinquennal de mise � niveau et de modernisation des entreprises, dot� d�une enveloppe financi�re de 385 milliards de dinars (3,85 milliards d�euros environ), permet, en effet, de �couvrir les frais li�s aux investissements r�alis�s par les entreprises dans le cadre de leur d�veloppement �. Sa nouveaut�, a expliqu� M. Henni dans son discours d�ouverture des travaux de la journ�e d��tude sur l�utilisation de l�intelligence artificielle dans l�industrie, �r�side dans l�all�gement des proc�dures et la prise en charge des co�ts d�investissements mat�riels comme la modernisation de l�outil de production o� les applications de l�intelligence artificielle (robotique, technologies de l�information et de la communication�) sont tr�s pr�sentes�. L�intelligence artificielle, a insist� M. Henni, est �une science que les entreprises alg�riennes doivent s�approprier pour �tre en phase avec la r�alit� du monde actuel�. Ainsi, il a lanc� un appel �solennel� aux universit�s, aux centres de recherche et de la formation pour apporter leur contribution en proposant des solutions pratiques aux entreprises dans le domaine de l�innovation industrielle. Selon lui, �le probl�me du transfert de technologie ne se pose pas dans notre pays uniquement de l��tranger vers l�Alg�rie mais bien au contraire, de nos centres de vers les bs�. M. Henni a souhait� que cette journ�e d��tude soit une base de r�flexion pour l��laboration d�une nouvelle strat�gie pour la promotion de l�innovation industrielle en Alg�rie. �Les travaux d��laboration d'une strat�gie de promotion de l'innovation industrielle seront engag�s incessamment et un rapport sera soumis au gouvernement �, a-t-il annonc�. Et de conclure en invitant la diaspora alg�rienne � s�impliquer dans le d�veloppement du pays. �La communaut� alg�rienne �tablie � l��tranger est appel�e � jouer un r�le-cl� dans le transfert de technologie souhait�, dira-t-il.