Dans son plan de travail, le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement envisage d'élaborer une stratégie portant sur la promotion de l'innovation industrielle dans le marché national. Cette démarche est prévue avant la fin de l'année en cours, a précisé le secrétaire général du ministère, Abderzak Henni, hier à Alger, lors d'une journée d'étude sur l'utilisation de l'intelligence artificielle dans l'industrie. «Les travaux d'élaboration d'une stratégie de promotion de l'innovation industrielle seront engagés incessamment et ils seront sanctionnés par un rapport destiné au gouvernement», a-t-il expliqué, en ajoutant que «cette stratégie s'inscrit dans le cadre des efforts consentis par le ministère pour établir un lien entre l'industrie et la recherche scientifique en vue de répondre aux besoins des entreprises nationales en matière d'innovations technologiques». Selon lui, les centres de recherche et de formation, les universités et instituts spécialisés ainsi que les entreprises privées et publiques en sont associés pour la mise en place de la feuille de route de ce programme. «Je lance un appel solennel aux universités, aux centres de recherche et à ceux de la formation pour apporter leur contribution en proposant des solutions pratiques à nos entreprises dans le domaine de l'innovation industrielle», a-t-il souligné tout en précisant que les entreprises algériennes doivent s'approprier l'intelligence artificielle car cette science, qui regroupe notamment la robotique et les technologies de l'information et de la communication (TIC), leur permettra d'être en phase avec la réalité du monde actuel. L'application de l'intelligence artificielle, a-t-il poursuivi, permet à l'entreprise de réduire les coûts et les délais de production, et d'accomplir des tâches difficiles voire dangereuses pour l'être humain. Selon M. Henni, le transfert technologique, notamment dans le domaine de l'intelligence artificielle, doit se faire d'abord au niveau national, avant de penser à le faire avec des partenaires étrangers. «Le problème du transfert technologique ne se pose pas dans notre pays uniquement de l'étranger vers l'Algérie, mais bien au contraire, de nos centres de recherche vers nos entreprises», a-t-il estimé. «Nous devons, à cet effet, se donner les moyens d'animer et de dynamiser l'ensemble des champs de la recherche et de les lier de manière organique et organisée au développement économique de notre pays à travers la proposition de solutions au profit de nos entreprises», a-t-il préconisé. Interrogé en marge de la rencontre sur l'évolution du programme national de mise à niveau des PME, il a précisé que ce dispositif doté d'une enveloppe financière de 386 milliards de dinars a enregistré, depuis son lancement en janvier 2011, quelque 1 500 demandes, dont 1 000 ont été validées par le ministère. «Cet ambitieux programme était à ses débuts méconnu des entreprises. Mais ces dernières ont pris conscience de son importance et commencé à y prendre part.» Pour sa part, le directeur général de la veille stratégique au ministère, Mohamed Bacha, a indiqué que l'étude relative à l'élaboration de la future stratégie nationale pour la promotion de l'innovation industrielle sera lancée au mois de juillet prochain. Aussi, il a relevé que le ministère fera appel à des compétences nationales, et si nécessaire à des experts étrangers, pour élaborer une stratégie sur des bases scientifiques et conformément aux standards internationaux. M. Bacha a précisé qu'un groupe de travail sera mis en place au terme de cette journée d'étude pour identifier les possibilités de promouvoir l'intelligence artificielle en Algérie, notamment au sein des entreprises. Ce groupe de travail sera également chargé d'arrêter les termes de référence qui seront utilisés dans la future stratégie nationale pour la promotion de l'innovation industrielle.