Photo : S. Zoheir Par Smaïl Boughazi Le projet de jumelage institutionnel P3A, destiné à renforcer l'infrastructure d'évaluation de la conformité, a été clôturé, hier, lors d'une rencontre à Alger, après 18 mois de formation et de contacts entre les organismes de métrologie algériens et leurs homologues européens. Cette rencontre a permis aux institutions algériennes bénéficiaires notamment l'Ianor (normalisation), Algerac (accréditation), Onml (métrologie légale) et Dqsi (qualité) de présenter les bilans de leurs activités dans ce cadre. Des bilans considérés par les responsables du programme, tout comme les représentants du ministère de l'Industrie, «satisfaisants». Ainsi, Mme Benyahyaoui a estimé que malgré les contraintes liées à l'adaptation au début du projet ainsi que certaines faiblesses techniques, les objectifs tracés ont été concrétisés, selon une auto-évaluation. Cependant, elle a assuré que «du chemin reste à faire dans ce domaine». De son côté, le chef du projet Afnor (Association française de normalisation), M. Thierry Crignou, a estimé que les objectifs tracés au préalable ont été réalisés à 90%. Toutefois, il a déploré la faible implication des industriels dans le projet. Pour le chef de projet, M. Drissi, (ministère de l'Industrie), les résultats de ce jumelage peuvent être classés en trois niveaux. Des résultats exploitables à court terme, des résultats qui doivent être approfondis outre certains compléments qui devraient être ajoutés, a-t-il énuméré. Quant au laboratoire d'essais des produits industriels qui sera réalisé à Sidi Abdellah, le représentant d'Algerac a regretté le retard pris dans sa réalisation. Il a jugé que c'est une situation qui portera un coup dur aux efforts engagés dans le domaine du contrôle de la qualité. Actuellement, les travaux de réalisation de cette structure ont atteint 70% et il sera opérationnel début 2014. Le laboratoire sera destiné au contrôle des matériaux de construction et du rond à béton, de métrologie, de robinetterie, des matériaux domestiques à gaz, électrodomestiques, des jouets, des textiles et cuir, des produits électriques et électroniques et des articles scolaires. Le jumelage en question, financé par la Commission européenne, vise à harmoniser la législation et la réglementation technique, renforcer la capacité de l'administration centrale et mettre en place une structure de coordination pour maîtriser le processus de l'évaluation de la conformité des produits industriels (Acaa) et son application. D'ailleurs, ce jumelage est une étape qui rentre dans le cadre de la préparation d'accords avec l'Union européenne (UE) afin de contribuer à la facilitation du commerce entre l'Algérie et l'UE. Pour le moment, l'Algérie a déjà identifié certains secteurs qui seront concernés par ces accords. Il s'agit des industries électriques basse tension et des produits de la construction.