Le nouveau centre de cure et de désintoxication d'Aïn Témouchent ouvrira ses portes le 5 juillet, a-t-on appris mardi auprès d'une source médicale en marge de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la toxicomanie.Réalisé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ce nouveau centre prendra en charge les toxicomanes et les accompagnera pour lutter contre ce fléau, a précisé Dr Keddadra Nasredine, médecin du travail à l'EPSP d'Aïn Témouchent, également président de l'Association locale «Salamate El Akl».Ce centre sera encadré par des médecins, des psychologues, des psychiatres, des éducateurs, des assistantes sociales et des agents paramédicaux. Ces effectifs se pencheront sur les causes ayant amené ces personnes à se droguer en vue de dégager les conduites à adopter pour les aider à reprendre une vie normale.Le personnel médical a suivi des séminaires de formation et de recyclage organisés par le ministère de la Santé pour la prise en charge des toxicomanes et ce, dans le cadre du programme national de lutte contre la toxicomanie. Des guides et manuels portant sur la prise en charge des toxicomanes et la sensibilisation et la prévention sur le danger de la drogue leur ont été remis. Les toxicomanes suivront, sur place, un traitement médical et psychologique. Ils s'adonneront à plusieurs activités complémentaires, comme le dessin, la couture, l'informatique, parallèlement aux traitements médicaux. Cette infrastructure, dotée de toutes les commodités, fait partie des 15 centres de cure et de désintoxication lancés par la tutelle pour la prise en charge annuelle d'environ 500 toxicomanes par centre. Cette Journée mondiale de lutte contre la toxicomanie a donné lieu à une rencontre placée sous thème «Sauvons le jeune par les jeunes». Organisée à l'établissement hospitalier «Dr Benzerdjeb», cette journée a été marquée par la présentation de plusieurs communications, dont celle traitant de «la toxicomanie et troubles psychologiques» animée par Mme. Benchehida Amel, docteur en psychiatrie à l'Epsp d'Aïn Témouchent. Cette praticienne a signalé que cet établissement accueille trimestriellement une moyenne de 10 à 12 toxicomanes, âgés de 18 à 50 ans. «C'est dire que ce problème touche toutes les tranches d'âge et ne se limite pas aux seuls jeunes», a-t-elle précisé.De son côté, l'avocate, Me Sabeur d'Oran, s'est penchée sur la problématique de «la toxicomanie et la loi», alors que Dr Kedadra Nasreddine a abordé «le concept et les moyens de lutte contre la drogue et la toxicomanie». Lors des débats, les participants ont insisté sur l'étude des causes de ce fléau, «l'environnement avantageant son ampleur parmi les jeunes», a-t-on signalé. La prévention, les moyens de lutte contre ce phénomène, la prise en charge psychologique, médicale et sociale du toxicomane, ont été largement passés en revue par l'assistance. APS