Photo : M. Hacène Par Bahia Aliouche Depuis l'indépendance, moins de 6 000 demandes de brevets d'invention ont été déposées auprès de l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi), dont seulement 20% l'ont été par des chercheurs et innovateurs algériens.C'est ce qu'a souligné, hier à Alger, Mohamed Taibi, directeur général de l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet). Intervenant lors d'une conférence de presse tenue en marge de la journée de formation portant sur «la propriété intellectuelle; le portail Orbit», M. Taibi a jugé «insuffisant» le nombre de demandes de brevets déposées auprès de l'Inapi.«L'Algérie, qui a conclu un accord d'association avec l'union européenne et s'apprêtant à adhérer à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), accuse un immense retard en termes de brevets», a-t-il regretté. Ce retard, selon M. Taibi, va influer sur la compétitivité des PME algériennes à l'échelle internationale. Attribuant le nombre réduit de brevets au manque d'infrastructures de recherche et de moyens financiers, le directeur de l'Anvredet a ainsi indiqué : «Nous sommes en train de mettre en place des mécanismes d'accompagnement et de soutien de la recherche et du développement technologique.»Il a annoncé, à ce titre, que cinq incubateurs vont être installés dans le grand sud du pays. Et ce, à l'initiative des ministères de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.Ces incubateurs, explique-t-il, vont accompagner les projets innovants et permettront d'offrir aux porteurs de projets, relevant de la région du sud du pays, un appui en matière de formation, de conseil, de financement et d'hébergement et ce, jusqu'à la création de leurs entreprises.Et pour remédier au problème de financement des brevets, des fonds pour la recherche et l'innovation vont être, d'après M. Taibi, ainsi créés.Jeter des ponts entre l'université et l'entreprise pourrait également, selon ce responsable, servir pleinement la recherche et le développement technologique.