«Vous êtes porteur d'un projet innovant. Vous avez besoin de soutien et d'accompagnement, l'Agence nationale de valorisation des résultats, de la recherche et du développement technologique est votre solution.» C'est par ce slogan, ô combien encourageant, que l'Anvredet veut révolutionner les mentalités et stimuler les jeunes chercheurs, particulièrement ceux qui ont des projets novateurs et qui veulent les concrétiser et les protéger via son Orbit. En partenariat avec l'entreprise Questel, représentée par le groupe Bibliophil, l'Agence organise depuis hier une formation de deux jours sur «la propriété intellectuelle, le portail Orbit». Dans sa communication consacrée à la promotion de la propriété intellectuelle et aux techniques de recherche et d'exploitation en matière de brevets, le directeur général de l'Anvredet, Mohamed Taïbi n'est pas allé avec le dos de la cuillère en indiquant que l'Algérie est très à la traîne parce que, explique-t-il, la culture du brevet n'est pas encore instaurée. Faisant un parallèle entre le nombre de brevets déposés à ce jour à travers le monde et ceux ayant été enregistrés auprès de l'Inapi, l'orateur a déclaré que sur les 60 millions, 6000 seulement ont le label algérien. Se voulant encore plus explicite, Mohamed Taïbi a confié que le chiffre des brevets appartenant à des Algériens est de 1 200, en réalité, les 4800 autres sont la propriété de chercheurs étrangers. Pourtant, reconnaît-il, l'Algérie a beaucoup investi dans le domaine du savoir et de la recherche, particulièrement ces dix dernières années, avec la concrétisation de nombreux projets dans le secteur de l'enseignement supérieur. Se disant étonné par le peu de brevets émanant des universités, le directeur général de l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique, trouve anormal que l'Algérie, qui possède cinq fois plus d'universités que le Maroc et la Tunisie réunis, accuse beaucoup de retard en la matière. Selon lui, les possibilités existent, la volonté politique aussi, pour stimuler les 20000 chercheurs travaillant dans les 1000 laboratoires mis à leur disposition et les encourager en les soutenant et les accompagnant dans leurs projets. Revenant sur les deux journées de formation organisées par son Agence, le conférencier a tenu à préciser que «celle-ci entrait dans le cadre de l'intérêt que porte l'Anvredet pour la promotion de la propriété intellectuelle et sur les techniques efficaces de recherche et d'exploitation en matière de brevets, comme elle porte sur les différents services que dispense l'entreprise Questel via son portail Orbit, qui concentre ses efforts sur son coeur de métier, la propriété industrielle.» Le groupe Questel qui est connu par son introduction des bases documentaires en Algérie est représenté par le groupe Bibliophil qui, selon Mohamed Taïbi, reste le partenaire incontournable dans la prestation documentaire.