En plus de l'ES Sétif, son club, qui lui a offert un pont d'or, l'USM Alger et le CSC qui n'ont pu l'avoir dans leur rang malgré des offres astronomiques, l'international algérien, Abderrahmane Hachoud a obtenu le transfert le plus cher de l'histoire du football professionnel algérien (An 3). Cette année-là, le doyen des clubs, parmi les plus endettés, le MC Alger, avait accepté de débloquer à savoir, une mensualité de 360 millions et une avance de 7 mois pour acquérir l'international algérien. Aujourd'hui, le latéral droit touche un salaire mensuel de 360 millions net. Cette transaction a fait de l'enfant d'El Attaf le joueur le plus cher de l'histoire et l'a classé parmi les plus célèbres en Algérie. En véritable star, les contrats lui sont proposés à tout bout de champs, les pseudos manager sont en train d'user de tout leur poids pour convaincre Hachoud et son frère Rachid qui est aussi son agent, de venir négocier le contrat juteux de son frère. En fait, ce sont ces millions de dinars qui provoquent les cauchemars. Qui est ce jeune footballeur qui ne rêve de devenir un joueur professionnel évoluant dans un de ces clubs qui proposent toutes sommes ? La liste des footballeurs que l'on s'arrache à prix d'or ne cesse de s'allonger, par exemple un joueur de division inferieure ne négocie pas moins de 80 millions par mois. Aller à l'étranger est-il le seul moyen dont disposent les joueurs algériens pour avoir des millions de dinars ? La réponse est négative puisque beaucoup de joueurs algériens font le chemin inverse. Brahim Bedbouda a bien résilié son contrat avec le club français de Ligue 2 le Mans FC pour signer à l'USM Alger. Zahir Zerdab, Mohamed Cédric, Omar Benzerga, Fouad Bouguera, Mohamed Dahmane ont bien quitté l'Europe où existe un championnat national régulier et des clubs solvables, pour atterrir en Algérie. En plus du manque de moyens financiers pour la survie des clubs, les conditions techniques sont lamentables : il n'y a pas suffisamment de stades dans notre pays, les joueurs sont souvent mal encadrés, mal conseillés mais copieusement payés. Cependant, le plus grand souci demeure à notre sens la gestion des clubs de foot qui sont incapables de payer leurs dettes, leurs créanciers, notamment les bouchers, pour s'offrir des joueurs aussi chers ? Le football et ses beaux sentiments sont en train de mentir à tous ceux qui l'aiment, tous ceux qui croyaient et croient encore en lui. Jeunes et moins jeunes ! Ces dépenses intolérables et, au fond, irrecevables aux yeux des férus du ballon rond, dont nous venons d'observer sans doute le week-end dernier, qu'un avant-goût avec l'offre de la JSK pour Amine Aouidia, si on ne les arrête pas au plus vite, nous mène à une amère constatation : en matière de professionnalisme, on ne fait presque rien pour, au moins, devenir professionnel de façade. Y. B.