Près de 7 milliards de dinars de crédits ont été rééchelonnés, dans le cadre de l'opération de traitement des dettes bancaires des entreprises en difficulté, décidée lors de la tripartite de mai 2011. Le chiffre a été communiqué, hier, par l'Association des banques et établissements financiers Abef, cité par l'APS. Cette association a précisé que 655 dossiers représentant un total de crédits rééchelonnés de près de 7 milliards de DA et des agios réservés à annuler de 617 millions de DA, ont été traités par les six banques publiques et les trois privées concernées par l'opération. La même source a indiqué qu'à fin mai, date butoir initiale prolongée au 31 juillet prochain, 330 dossiers étaient en cours d'études, représentant un montant total des crédits à rééchelonner de 9,53 milliards de DA et 3,18 milliards de DA d'agios réservés à annuler. Il s'agit donc d'un bilan provisoire, étant donné que le bilan définitif ne devra être rendu public qu'en août prochain. Cette rallonge de deux mois a été «accordée par les pouvoirs publics aux banques n'ayant pas fini le traitement des dossiers de rééchelonnement» vu le «volume important» des demandes, soutient l'Abef. Un bilan émanant du département des finances, publié récemment, montre qu'au 30 avril dernier, 2 327 entreprises ont été déclarées par les banques éligibles au dispositif. Le montant global de l'endettement de ces entreprises est de 201 milliards de DA alors que le montant des agios susceptibles d'effacement est de 80 milliards de DA. Il y a lieu de rappeler que l'opération de dépôt des demandes de rééchelonnement des dettes auprès des banques s'est déroulée entre octobre 2011 et fin janvier 2012. Cette opération a touché toutes les PME en difficulté, sauf celles exerçant dans la revente en l'état. Le mécanisme adopté pour mettre en œuvre le retraitement de ces dettes stipule que «toutes les entreprises de production de droit algérien connaissant des difficultés de remboursement de leurs dettes bancaires à l'exception de celles bénéficiant du dispositif Ansej-Cnac» sont éligibles au rééchelonnement. Cette action a été décidée, pour rappel, lors de la tripartite économique du 28 mai 2011, afin d'encourager les entreprises productives à surmonter certaines difficultés financières. Le gouvernement a ainsi incité les banques à rééchelonner les créances des entreprises en difficulté avec un différé de trois ans durant lesquels le Trésor public prendra en charge les intérêts. Les agios annulés par les banques seront pris en charge dans la loi de finances 2013. S. B.