Depuis samedi 30 juin, la ville d'Oran vit au rythme des festivités de la commémoration du cinquantenaire de l'Indépendance organisées par les différentes autorités de la wilaya. C'est ainsi, qu'outre les spectacles de rue, que des troupes folkloriques provenant de 17 pays (Maroc, Tunisie, France Italie...) devaient animer le long de la rue Larbi-Ben M'Hidi et du Front de mer, avec un baptême de feux d'artifice dans la nuit du 4 au 5 juillet, des conférences liées à l'événement dans l'enceinte du musée Ahmed-Zabana et d'autres activités dans les principaux établissements culturels de la wilaya, le théâtre de verdure Chekroune-Hasni abrite tous les soirs des concerts animés par de grands noms de la chanson universelle.Après Cheb Mami qui a inauguré les festivités samedi soir et, par la même occasion, signé son retour dans la ville de ses débuts dans la chanson raï, le public oranais a pu apprécier les talents de la chanteuse libanaise Najwa Karam qui a animé la soirée de dimanche à lundi et de l'Irakien Kadhem Saher, le lendemain soir. Les deux stars de la chanson orientale, très en vogue parmi une certaine frange de la société, ont été très applaudies par des spectateurs venus par milliers profiter de ce programme culturel concocté par la commune d'Oran. Un programme s'étalant jusqu'au 8 juillet qui prévoit également une soirée animée par l'incontournable Khaled et d'autres concerts animés par les Abranis, Cheb Bilal, Lotfi Double Canon, le D.J français Vendetta, les Gipsy Kings et d'autres noms de la chanson maghrébine et troupes de la musique andalouse. Ce qui n'a pas l'air -et on le comprend- de déplaire aux Oranais et touristes estivant puisque le théâtre de verdure fait le plein tous les soirs même s'il arrive que l'organisation émette quelques grincements; ce qui n'est pas pour étonner dans ce type d'événement, toutes les manifestations de moyenne ou grande envergure qui sont organisées à Oran étant marquées par des approximations et des tâtonnements qui en disent long sur l'étendue du laisser-aller des organisateurs. Mais qu'importe, le public, pas trop exigeant sur la qualité, est déjà trop heureux de voir en vrai ces stars qu'ils ont l'habitude d'admirer sur les chaînes de télévision.Par ailleurs, d'autres structures culturelles continuent d'abriter différentes activités telles que des représentations théâtrales, des expositions photos, des projections et des conférences autour de la Révolution algérienne et des acteurs qui l'ont portée jusqu'à l'indépendance. Des Journées nationales du film révolutionnaire algérien sont également au programme à la salle de cinéma Es-Saâda (ex-Colisée). Le stade Ahmed-Zabana a également été mis à contribution puisqu'il est question de la tenue d'un festival des mouvements d'ensemble reproduisant des tableaux de l'histoire de l'Algérie à travers les âges et les réalisations ayant suivi l'indépendance.