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Les Héros du destin, une fresque pour célébrer l'Algérie indépendante Ouverture officielle des festivités du cinquantenaire de l'Indépendance en présence du chef de l'Etat
Photo : S. Zoheir Par Wafia Sifouane Le coup d'envoi officiel des festivités prévues dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance a été donné mercredi soir dernier au Casif de Sidi Fredj en présence du président de la République Abdelaziz Bouteflika par un spectacle grandiose intitulé les Héros du destin signé par le chorégraphe libanais Abdelhalim Caracalla. Installé au premier rang en compagnie de hauts responsables de l'Etat, personnalités historiques et diplomates, le chef de l'Etat a suivi avec grand intérêt ce spectacle d'une durée d'une heure et demie retraçant l'histoire de notre pays de l'indépendance à nos jours, avec un bref passage accordé à la guerre de libération. Produit par l'Office national de la culture et de l'information (Onci), les Héros du destin est une fresque historique regroupant 700 artistes entre danseurs, chanteurs, acteurs venus de différentes régions du pays qui allie à la fois la danse, le chant et la poésie.Sur une scène noire entièrement réaménagée pour les besoins du spectacle, on aperçoit un dôme mobile et divisible en quatre parties. Des écrans géants sont mis en place permettant au public de découvrir les mises en scène extérieures du spectacle qui accompagnaient chaque tableau. Le spectacle démarre avec la représentation d'un amphithéâtre où un grand nombre d'étudiants se sont réunis pour suivre un cours d'histoire. Sur les écrans, on peut voir des photographies des universités d'Algérie pour illustrer les avancées du pays en matière d'éducation et de science. Avec l'entrée en scène du professeur, le voyage dans le temps commence. On découvre la réunion d'officiers français autour de l'Organisation de l'armée secrète (OAS) et qui réclament aux soldats français de mettre les bouchées doubles pour la répression des Algériens. Ce tableau est suivi d'une mise en scène spectaculaire d'une scène de massacre d'Algériens. Elle est suivie d'un large tableau dédié à l'indépendance illustré par la chanson «Ya Mohamed mabrouk âalik» du défunt Abderrahmane Aziz. Vêtus de tenues traditionnelles, danseurs et danseuses du ballet exécutent dès lors une danse très similaire à la Debka, (danse palestinienne) tandis que des voitures de l'époque coloniale font une entrée très remarquée sur scène arborant les drapeaux algériens. Sur les grands écrans défilent des images de l'indépendance dans des ruelles d'Alger, le tout accompagné par des coupures de journaux de l'époque. Après ce court instant accordé à la guerre de libération, place à l'Algérie indépendante, sur fond du discours du défunt Ahmed Ben Bella. Le public découvrira sur les grands écrans les réalisations de l'Algérie en matière de culture, agriculture et éducation. Le spectacle accorde également un important passage à l'ère du défunt Houari Boumédiène, le mettant en scène redistribuant des terres à des agriculteurs. On le voit également encourager l'édification d'infrastructures industrielles pour le plus grand bonheur de la classe ouvrière. Un court tableau est accordé aux années 1980 illustré par le discours de Chadli Bendjedid.Pour la décennie noire, le metteur en scène a opté pour une illustration métaphorique où on aperçoit des acteurs vêtus de capes noires et masques blancs défiler sur scène sur fond de musique troublante. Sur les écrans des fantômes défilent imageant la peur et les doutes qui minaient le quotidien des Algériens. Ce tableau est également illustré par des extraits des discours du défunt Mohamed Boudiaf, auquel le public a offert une standing ovation ainsi que Liamine Zeroual et Ali Kafi.Après le sombre tableau de la période terroriste, arrive le discours réconciliateur du président Abdelaziz Bouteflika qui annonce la fin de la décennie noire et le début de la reconstruction du pays sorti des ténèbres. Plusieurs troupes folkloriques représentants les différentes régions du pays défilent sur la grande scène exprimant la joie de voir le pays retrouver la paix. Sur les écrans, des images montrent les grands accomplissements du pays et du Président. À la fin du spectacle, tous les artistes qui y ont participé se regroupent sur scène, vêtus des couleurs nationales, vert, blanc et rouge. Des artistes connus ont également pris part à ce spectacle dont Mohamed Lamine, Massi et Mohamed El Kourd.A la fin de la représentation, le chorégraphe Caracalla accompagné du directeur de l'Onci, Lakhdar Bentorki, invite le président de la République sur scène pour lui offrir un burnous traditionnel.Après le départ du chef de l'Etat et des invités officiels, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, rejoindra la scène où elle sera entourée des artistes du spectacle qui scanderont son nom. L'ambiance est franchement festive et euphorique.Quelques instants avant les douze coups de minuit, l'hymne national retentit suivi d'un véritable chef-d'œuvre pyrotechnique tiré à partir de bâtiments de l'armée. Joliment orchestré par une musique symphonique, le feu d'artifices a émerveillé la foule durant plus d'un quart d'heure.