La crise organique, qui paralyse le Comité Olympique algérien (COA) depuis le début de l'année en cours, a eu des incidences négatives sur la préparation et le moral des athlètes qualifiés à l'olympiade de Londres (27 juillet/12 août 2012). Les membres du comité exécutif en conflit ouvert avec le président de l'instance, Rachid Hanifi, ne désarment pas, même s'ils consentent à enterrer momentanément la hache de guerre le temps des jeux. La récente médiation du Tribunal arbitral des sports (TAS) a, pour ainsi dire, débouché sur une courte trêve entre les deux antagonistes. Selon les opposants du comité exécutif, cette décision aurait été dictée par le seul souci d'éviter les sanctions du CIO qui exige des réunions statutaires des comités locaux, mais aussi pour ne pas pénaliser les athlètes algériens engagés dans les Jeux de Londres. «Seule une Assemblée générale extraordinaire, qui sera tenue juste après les JO de Londres, est à même de trancher le conflit opposant les membres du comité exécutif au président du COA», précise les contradicteurs du docteur Hanifi. L'interruption des activités du COA depuis le mois de janvier dernier n'est pas pour rassurer les athlètes, les techniciens et les fédérations qui représenteront les couleurs nationales au plus grand rendez-vous sportif mondial. Les cas de dopage au Stanozolol des athlètes Zahra Bouras et Larbi Bouraâda rajoutent une couche à ce climat de suspicion et d'incertitude. Clamant leur innocence, les deux sportifs ont décidé de déposer plainte contre X pour empoisonnement. Des responsables de la FAA ne cachent pas leur crainte qu'il y ait d'autres athlètes infectés. A quelques jours seulement de l'ouverture des JO, nos capés, faisant bon cœur contre mauvaise fortune, se montrent optimistes et prêts à relever le challenge. L'Algérie, qui sera représentée par une vingtaine d'athlètes dans une dizaine de spécialités, vise le podium dans certaines disciplines comme la boxe. Pour rappel, pas moins de 8 pugilistes algériens ont décroché, haut la main, leurs tickets olympiques. Soraya Haddad et Sonia Asselah porteront l'étendard du Judo algérien à ce rendez-vous planétaire. Haddad, qui avait décroché le bronze à Pékin, part avec l'ambition de rééditer cette performance, tandis que sa jeune coéquipière, qui manque d'expérience, compte se frotter au niveau mondial avec le vœu de réaliser un classement honorable. Pour leur deuxième participation successive au JO, nos volleyeuses s'emploieraient à améliorer leur prestation à Pékin 2008. La lutte, l'escrime, le marathon, le taekwondo, le cyclisme, l'haltérophilie et le tir sportif totalisent une dizaine de jeunes concourants qui ambitionnent d'y faire bonne figure et de défendre crânement leurs chances. En somme, malgré les efforts déployés par les différentes fédérations pour offrir de meilleures conditions de préparation aux athlètes, la crise larvée du COA et ces histoires nuisibles de dopage ne manqueront pas d'affecter le moral de nos athlètes. Une mauvaise publicité contre laquelle on doit d'ores et déjà se prémunir. K. A.