Le président de l'Assemblée du peuple égyptien a convoqué une session aujourd'hui, au lendemain de la décision du chef de l'Etat, Mohamed Morsi, de rétablir la Chambre dissoute à la mi-juin, a rapporté, hier, l'agence officielle, Mena. Saad al-Katatni, issu des Frères musulmans, comme M. Morsi, «a invité la Chambre à se réunir, aujourd'hui à, 14h00 locales (12h00 GMT),» a précisé l'agence égyptienne. L'appel de M. Katatni intervient après la décision prise, dimanche, par M. Morsi, de rétablir le Parlement dominé par les islamistes, trois semaines après sa dissolution qui avait permis aux militaires de reprendre le pouvoir législatif en Egypte. M. Morsi, investi le 30 juin, est le premier président civil d'Egypte et appartient à la confrérie des Frères musulmans, principaux rivaux historiques des militaires qui dominent le système dans le plus peuplé pays arabe, depuis la chute de la monarchie, en 1952.L'armée s'est réunie en urgence, dimanche, peu après que le président, le Frère musulman Mohamed Morsi, ait annulé la dissolution du Parlement. L'armée ne capitule pas. Le Conseil suprême des forces armées (Csfa), instance militaire toute-puissante, censée assurer la transition en Egypte, dans l'attente d'une nouvelle constitution, a tenu une réunion en urgence après l'annulation, dimanche, de la dissolution de l'Assemblée du peuple par le président, Mohamed Morsi. Le Csfa a tenu une «réunion urgente, sous la présidence du maréchal Hussein Tantaoui, pour examiner les mesures présidentielles», rapporte l'agence officielle, Mena. Le président égyptien, Mohamed Morsi, a décidé, dimanche, de rétablir le Parlement dominé par les islamistes, trois semaines après sa dissolution qui avait permis à l'armée de reprendre à son compte le pouvoir législatif en Egypte. Il est cependant impossible de savoir quand les députés pourront de nouveau siéger. La police et l'armée forment un cordon autour de l'Assemblée, refoulant quiconque s'en approche, élus compris, rapporte le correspondant de la BBC au Caire. La décision du premier président civil d'Egypte augure d'un bras de fer avec le Csfa qui s'était attribué, à la mi-juin, le pouvoir législatif grâce à une décision de justice dénoncée comme un «coup anticonstitutionnel». Le Csfa, dont l'impopularité n'est plus à démontrer, détient également un droit de regard et de veto sur la future Constitution. Mohamed Morsi, actuel président égyptien, est issu des Frères musulmans. R. I.