L'athlète algérienne a réalisé 13,35 m, très loin de la mesure requise par la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) et la Fédération internationale (Iaaf, minima A). Dimanche, Baya n'a pu confirmer sur le sautoir du 5-Juillet. Cette piètre performance la laisse encore à bonne distance des minima imposés par la FAA et l'Iaaf. Mais, en pleine période de travail et soins, elle a encore une seule chance (le 6 juillet) pour arriver en forme et réussir le pari. Il faut réaliser les minima entre le 1er mai 2011 et le 8 juillet 2012. Déjà en difficulté sur sa distance de prédilection, elle semble avoir encore du mal à sauter vite sur des distances supérieures à 14 mètres, après s'être blessée plusieurs fois. Il ne reste pas beaucoup d'épreuves pour permettre aux Algériens d'atteindre cet objectif. Les Algériens ont raté leur dernière chance lors des 18e Championnats d'Afrique d'athlétisme. Cette compétition d'envergure internationale revêt une signification particulière pour les athlètes africains, puisque Porto Novo était la dernière étape et la dernière revue des troupes africaines avant les Jeux olympiques prévus du 27 juillet au 12 août prochain à Londres. Nos derniers espoirs se sont envolés aussi avec la suspension et la disqualification de Larbi Bouraâda (décathlon), Zahra Bouras (800m). Les deux athlètes Larbi Bouraâda (décathlon) et Zahra Bouras (800 m), contrôlés positifs à la Stanozolol, une substance interdite, sont suspendus à titre conservatoire et rateront ainsi les JO-2012 de Londres. Les deux athlètes seront, dans un premier temps, suspendus pour une période de deux années par la Fédération internationale d'athlétisme (Iaaf), en plus d'une suspension qui leur sera infligée par la FAA. Avec l'exclusion des JO de Bouraâda et Bouras, Baya Rahouli qui peine à trouver ses marques, l'athlétisme algérien sera représenté à Londres, pour le moment, par six athlètes qui ont réussi les minima. Il s'agit de Toufik Makloufi (1 500 m), Souad Aït Salem (marathon), Nima Issam (triple saut), Aboud Rabah (5 000 m), Mohamed Khaled Belabbas (3 000 m steeple), et Tayeb Filali (marathon). Il y a quatre ans, aux Jeux de Pékin, l'athlétisme avait réussi à placer 14 athlètes. À Londres ils ne seront même pas la moitié : ce qui révèle une nette régression de cette discipline. Le cas de Baya Rahouli, 33 ans, posera certainement problème au comité de sélection, eu égard à son palmarès. Une chose est sûre, la triste réalité du déclin de l'athlétisme algérien confirme la situation désastreuse dans laquelle se trouve le sport en Algérie, exception faite pour la boxe qui semble tenir le coup parce que tout simplement ses dirigeants sont jaloux de leur discipline et équipe. L'heure a sonné pour le MJS et le COA pour coordonner leurs actions, pour se concerter, et établir un état des lieux et trouver les solutions qui s'imposent. La sonnette d'alarme a été tirée depuis belle lurette, mais on persiste dans les luttes internes, compliquant encore plus la situation. Y. B.