Photo : Riad Par Amirouche Yazid L'Algérie, par la voix du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, estime que les relations algéro-belges devraient gagner en intensité. Son homologue belge, Didier Reynders, ne trouve pas d'inconvénient à aller au-delà des questions bilatérales. Et d'évoquer la nécessaire «intégration maghrébine». Les deux responsables s'exprimaient hier dans un point de presse, qui a eu lieu au siège du ministère des Affaires étrangères après un retard de plus d'une heure et quarante minutes. «Nos relations bilatérales se sont caractérisées par une coopération de qualité qui s'est confirmée au fil du temps et devraient gagner en intensité à la faveur de prochaines visites de membres du gouvernement et d'hommes d'affaires belges pour découvrir le vaste champ d'investissements que représente l'Algérie», a indiqué Mourad Medelci. «J'ai mentionné au ministre belge ma satisfaction quant à la qualité des relations entre l'Algérie et l'UE aux plans politique et économique», a ajouté Medelci. En matière d'échanges commerciaux entre les deux pays, le ministre des Affaires étrangères a émis le souhait qu'ils connaissent un rythme plus accru à l'avenir. Pour Mourad Medelci, «la Belgique a investi pour 150 millions de dollars durant l'année 2011, dans le cadre de la coopération technique englobant plusieurs secteurs et, globalement, l'Algérie souhaite une présence plus soutenue des investisseurs belges dans d'autres domaines en dehors de l'énergie». Un souhait qui a été vite pris en charge par son homologue belge. Ce dernier a fait part d'un «intérêt belge pour investir en Algérie». Selon Reynders, «la Belgique est intéressée par l'investissement en Algérie, à travers des projets de développement, dans de nombreux secteurs, comme le transport ferroviaire, les énergies renouvelables, les nouvelles technologies de l'information et de la communication et la santé». Le ministre belge des Affaires étrangères a, par ailleurs, mis en évidence le «rôle moteur de l'Algérie dans la construction du Maghreb». Comme il a défendu l'idée d'une «intégration régionale utile aussi pour le Maghreb». Toujours au sujet de la coopération, l'invité de Medelci a révélé qu'il serait «ravi du renforcement des relations entre l'UE et l'Algérie et de l'UE avec le pourtour sud de la Méditerranée, et surtout avec le Maghreb». Medelci dira, sur cette question, que «nos relations avec les pays membres de l'UMA, notamment le Maroc, avec qui nous sommes en train de bâtir un avenir commun sur la base de relations bilatérales ouvertes, ont été évoquées». Les deux ministres ont fait savoir, par ailleurs, avoir discuté d'autres sujets d'actualité régionale : la Libye, le Mali, la Syrie.À noter que le ministre belge des Affaires étrangères a été reçu par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. Comme il a eu, dans la matinée, un entretien avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel.