«Ce dossier est lié au développement des relations bilatérales.» En réponse à une question relative aux sept diplomates algériens, retenus en otage par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), depuis le début du mois d'avril au nord du Mali, le ministre des Affaires étrangère algérien, Mourad Medelci, s'est contenté d'indiquer, lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger, conjointement avec son homologue belge, Didier Reynders, que «le jour où ils seront libérés on vous tiendra au courant». Cela au moment où des rumeurs contradictoires fusent de partout. Des informations selon lesquelles trois otages sur sept auraient été déjà libérés et que les ravisseurs (Mujao) auraient menacé d'arrêter les négociations. Le porte-parole de Mujao avait déclaré, fin avril dernier qu'il a donné son accord à Ançar Eddine groupe islamiste intermédiaire dirigé par le chef touareg malien, Iyad Ag Ghaly, ex-diplomate malien. Le consul d'Algérie et ses six collaborateurs ont été enlevés le 5 avril à Gao, quelques jours après que le Nord du Mali fut tombé sous le contrôle de divers groupes armés, à savoir le Mujao, Ançar Eddine, Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla, rébellion touaregue). Un second point a été abordé par le chef de la diplomatie algérienne: la question de la réouverture des frontières avec le Maroc. M.Medelci a certes estimé la question importante, mais n'en laissa pas moins les journalistes sur leur faim. Cette question n'est pas à l'ordre du jour, a-t-il expliqué. Avant d'ajouter: «Ce dossier est lié au développement des relations bilatérales qui peuvent aboutir à terme à la résolution de ce différend.» A juste, titre les relations avec les pays membres de l'UMA, notamment le Maroc avec qui «nous sommes en train de bâtir un avenir commun sur la base de relations bilatérales ouvertes, ont été, en outre, évoquées», a-t-il indiqué. Par ailleurs, M.Medelci est revenu sur les relations algéro-belges. Les deux parties, indique-t-il, ont procédé à un échange d'informations concernant les évolutions intervenues dans la région maghrébine, des «évolutions» qui sont très «encourageantes». «Nos relations bilatérales se sont caractérisées par une coopération de qualité qui s'est confirmée au fil du temps et devrait gagner en intensité à la faveur de prochaines visites de membres du gouvernement et d'hommes d'affaires belges pour découvrir le vaste champ d'investissements que représente l'Algérie», a expliqué le ministre des Affaires étrangères. Le chef de la diplomatie belge, M.Reynders, a souligné le «rôle pivot que peut jouer l'Algérie dans le règlement des conflits en Afrique et son rôle moteur dans la construction du Maghreb». Citant l'expérience de l'Union européenne, il a déclaré que «l'intégration régionale est utile aussi pour le Maghreb». Sur le plan technique, M.Medelci a fait savoir que «la Belgique a investi pour 150 millions de dollars durant l'année 2011 dans le cadre de la coopération technique englobant plusieurs secteurs». Et de souligner que «l'Algérie souhaite une présence plus soutenue des investisseurs belges dans d'autres domaines en dehors de l'énergie». La Belgique est intéressée par l'investissement en Algérie, dans de nombreux secteurs, comme le transport ferroviaire, les énergies renouvelables, les nouvelles technologies de l'information et de la communication et la santé, a précisé, de son côté, M.Reynders.