Trois sociétés algériennes à capitaux privés en partenariat avec des capitaux étrangers seront introduites en Bourse d'ici à fin 2012, a indiqué, hier, la Société de gestion de la bourse des valeurs (Sgbv) citée par l'APS. «Il s'agit de la société Nouvelle conserverie d'Algérie (NCA Rouiba) relevant du secteur de l'agro-alimentaire, d'une filiale de la compagnie Salama Assurances et d'une autre société de leasing, Maghreb Leasing-Algérie (MLA)», a précisé le directeur général de la Sgbv, Mustapha Ferfera.Selon le premier responsable de la Bourse d'Alger, il est prévu au cours de l'année 2012, la réalisation d'une opération d'Offre publique de vente (OPV) portant sur une proportion de 20 à 30% du capital de NCA Rouiba et la constitution, par appel public à l'épargne, d'une filiale de la compagnie Salama Assurances destinée à assurer les activités d'assurances de personnes (vie), en se conformant à la règle 51/49. La compagnie Salama Assurances a déjà reçu l'accord de principe de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob) pour mener cette opération. Néanmoins, la Cosob a recommandé que cette opération d'investissement soit soumise à l'examen préalable du Conseil national de l'investissement (CNI), conformément à la législation en vigueur. Pour ce qui est de l'OPV de NCA Rouiba, l'opération a rencontré deux contraintes : les modalités de renonciation de l'Etat à l'exercice de son droit de préemption tel que prévu par la loi et le régime fiscal à appliquer à l'écart de réévaluation dans le cas de la constitution d'une holding par apport de titres. «Les propriétaires de cette entreprise ont sollicité les autorités à l'effet de demander une sorte de dérogation pour permettre aux investisseurs nationaux de souscrire à cette opération et en même temps pour permettre au partenaire étranger, un fonds d'investissement institutionnel, de sortir du capital», a-t-il fait savoir. La société MLA a également demandé son introduction en Bourse, sous réserve de lever les contraintes relatives à l'exercice du droit de préemption par l'Etat et à la cession d'actions des établissements financiers. La Cosob a formulé certaines propositions qu'elle a soumises au ministère des Finances et qui seront transmises par la suite au Premier ministre. Les propositions de la Commission stipulent que dans le cadre d'une cession d'actions détenues par des investisseurs étrangers par le biais d'une OPV, l'Etat renoncera à l'exercice du droit de préemption au profit de l'actionnariat national résident. La Cosob a préconisé également que les modifications de la structure du capital de la société, à travers les opérations de cession en Bourse des participations étrangères, ne devraient plus être soumises à l'exercice du droit de préemption à partir du moment où la société est cotée en Bourse. Concernant les banques et établissements financiers à capitaux privés, la Cosob a proposé que le Conseil de la monnaie et du crédit autorise la libre cession d'actions par le biais de la Bourse d'Alger, dans la limite d'un seuil significatif (3% ou 5%) qu'un détenteur peut acquérir. Au delà de ce seuil, l'accord du Gouverneur de la Banque d'Algérie serait alors nécessaire. APS